Les ragoûts

C’est simple mais ô combien efficace. Un mélange d’agneau ou de légumineuses, de sauce tomate et de légumes (tomates, poivrons, oignons, carottes, navets) auquel on ajoute l’huile d’olive et l’indispensable harissa (sauce piquante au piment rouge) et, au choix, des macaronis (macarouni), du couscous (couscous) ou du riz (rouz). On met le tout dans une casserole, on place la casserole sur un tripode au-dessus du feu, et on laisse cuire doucement pendant 45 minutes, en brassant de temps en temps. C’est tout chaud, c’est parfumé, c’est goûteux et pas mal épicé et, lorsqu’on y laisse ramollir quelques morceaux de khobsa, c’est tout simplement divin.

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Le sable

C’est pas que les habitants du Sahara aiment manger le sable. C’est juste que, tout insidieux et omniprésent qu’il est, le sable est l’ingrédient parasite de tout met saharien : sur la khobsa, dans le ragoût, au fond des verres de thé et de café, au sein des dattes, sur le goulot de la bouteille d’eau. Le sable se faufile dans tout interstice, fût-il comestible ou non. Et quand on le croque, on le reconnaît. Ce petit torieux crépite entre les molaires et empli notre crâne de « kroush kroush kroush » assourdissants. Du coup, on se sent comme les petits oiseaux qui, puisqu’ils n’ont pas de dents, ont un estomac rempli de minuscules cailloux destinés à mâcher la nourriture. Du sable contre les troubles digestifs? Faudrait faire une étude là-dessus.

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