Les petits biscuits secs

Nos petites pauses repos du milieu de l’avant-midi étaient agrémentées par l’ingestion, entre deux gorgées d’eau iodée au pas possible (question de protéger nos estomac potentiellement sensibles, nous ajoutions des pastilles purificatrices à notre eau, qui prenait dès lors un goût d’eau... de javel... beurk), de biscuits secs à garniture de chocolat. Vendus en petits cylindres enrobés d’un emballage plastifié, ces biscuits ronds et pas spécifiquement goûteux se retrouvent dans toutes les petites épiceries et dans tous les petits stands de gare de la Tunisie. Leur apparition dans les mains de Medani ou d’Edy faisait la joie non seulement de nos hôtes et de nous-mêmes, mais aussi de nos compagnons bossus, qui avaient eux aussi droit à leur part du rouleau.

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Le thé

C’est le must saharien. Comme au Mali, de l’autre côté du Sahara, le thé se prépare dans une minuscule théière en céramique bleue, à même les charbons. Comme au Mali, on doit en boire trois : un amer, un doux puis un sucré. Et comme au Mali, on n’est jamais pressé de prendre son thé, et on le prépare avec grand soin, conformément à un rituel gestuel pluriséculaire qui semble accompli inconsciemment par nos hôtes. Le thé saharien, ce n’est pas le délicat thé vert en pochettes bien à la mode par chez nous ces temps-ci, ni l’épais et opaque thé japonais, ni le laiteux thé anglais, ni le thé à la menthe et aux pignons servi sur les terrasses de la Méditerranéenne Tunis. Le thé saharien, il est tout petit mais ô combien gaillard, servi dans un minuscule verre hexagonal, hyper chaud mais pourtant avalé en moins de deux. Aime, aime pas, si on t’en offre, tu dis « shoukran » et tu le bois. Et une fois l’arrière goût passé, une fois le gargoton bien enrobé et la langue ébouillantée, tu te sentiras instantanément revigoré.

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