Que ce soit le matin, le midi ou le soir, chaque repas est obligatoirement pris autour du feu. À la nuit tombée, le crépitement du bois sec, la chaleur rougeoyante des flammes et l’odeur de la fumée blanche créent une bulle chaude dans l’immensité transie et sombre des dunes et du ciel. Manger, boire, discuter, rire et chanter assis autour du feu, en sentir la chaleur dans tous les sens du terme, et se laisser aller à jeter un coup d’oeil aveuglé dans le vide qui nous entoure, voilà des instants précieux et trop rares où j’ai pu vivre dans le présent. Pas dans le passé, où mon cerveau farfouille à longueur d’année, ni dans le futur, où mon angoisse a élu domicile fixe. Non. Dans le présent. Et ça sentait fichtrement bon.

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