Oui, j'ai encore la tête pleine de désert, de calme, d'étoiles, et cet espèce d'apaisement qui résiste, (pour combien de temps encore ?) à l'agitation alentour. C'est vraiment en quittant le désert que l'on prend la vraie mesure de ce qu'il nous a apporté, de ce que l'on a accueilli au plus profond de soi, de cet "essentiel" qui nous fait prendre tellement de distance, à notre retour, avec l'inutile.

Comme quelque chose déjà inscrit au fond de soi avec lequel on se reconnecte.

Je me sens comme bercée à nouveau, rien que de l'évoquer, par cet étrange impression, ce sentiment d'être comblée, d'être "remplie", peut-être d'exister plus fort..

Alors forcément, il y en aura d'autres....

OUI, tout s'est très bien passé, je suis ravie de cette nouvelle expérience, différente de la précédente mais tellement riche aussi. J'ai eu raison de ne pas m'inquiéter à l'avance du groupe, on s'est très bien entendu et avons partagé d'excellents moments.

Les paysages étaient très beaux. Toutefois, C. et moi pensions être immergées beaucoup plus vite dans de vraies belles dunes (tu sais, celles qui nous font monter l'émotion au bord des yeux). C'est la seule frustration de la semaine, qui n'a néanmoins pas gâché le séjour pour autant.

Quant au guide et aux chameliers, trois personnalités différentes mais trois cœurs d'or. Salem est la gentillesse et la pureté incarnées et qu'est-ce qu'il nous a fait rire aussi. Massoud est d'humeur toujours égale, toujours très posé, très disponible, très attentif, je trouve qu'il a beaucoup donné le rythme qui "nous posait". Quant à Belgacem, au tempérament affirmé, il veille à tout et gare si on ne respecte pas la règle annoncée ! Le soir les veillées étaient délicieuses, les chants magnifiques et même J.P. nous a ravis les oreilles. On s'est vraiment régalé à chaque repas, seule L. avait du mal à manger à cause de la chaleur qui lui coupait l'appétit. Moi, ni la chaleur ni le froid ne m'ôtent ce plaisir de partager un bon repas...

Noëlle
"Piste oubliée" - mai 2005

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