Heureusement pour nous, le vent de la tempête, celui qui balaie le désert et le soulève tout entier dans les airs, n’a pas soufflé pendant notre séjour saharien. Le temps des tempêtes, des dires de Khalifa, débute à la mi-mars et dure jusqu’en mai. Alors, on prie pour être épargné, et si ce n’est pas le cas, « c’est le bordel, mais vraiment le bordel », confesse notre guide.

Le vent auquel nous avons eu droit en ce début de janvier était juste ce qu’il faut de rafraîchissant. Une petite brise hivernale gaie, un souffle sourd mais retenu qui, au cours de la deuxième journée, nous a accompagnés sans relâche, m’obligeant même à conserver mon polar, mais qui, autrement, fit montre d’une tiède timidité. Le murmure du vent qui effleure le sable, tournoie lentement en s’élevant jusqu’à nos oreilles et nous gratifie de son « ououou » grave et profond ne heurte ici aucun obstacle apte à ralentir son cours, si ce n’est nos pauvres appareils photo qu’il vaut alors mieux emmailloter dans un puis un autre sac hermétique.

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