La plus belle voix du désert, c’est celle du silence

Lorsque nos joyeux moulins à paroles d’hôtes se taisaient de concert, que les dromadaires s’assoupissaient et que, las, nous n’avions plus rien à dire, alors le silence du désert emplissait nos oreilles de toute sa puissance. Le silence, le vrai, ça s’entend. C’est fort. Ça bouche les oreilles, leur fait presque mal. Et quand ce silence œuvre au creux d’un vaste plateau de dunes, que même l’horizon a peine à embrasser, alors on devient comme intimidé d’être là et on se sent coupable de l’avoir l’instant d’auparavant balafré de nos paroles et de nos gestes bruyants. Le grand silence nous rappelle notre petitesse.

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