Le ciel saharien est pur. Nous avons eu la chance de le voir éclairé d’une pleine lune presque aussi brillante qu’un soleil crépusculaire, et inondé de pénombre avant un lever de lune tardif. Les étoiles, fixes comme filantes, sont alors si nombreuses, qu’on en a le vertige. Et lorsqu’on se tient près du feu, l’obscurité qui entoure notre havre éclairé est telle qu’on a le sentiment de flotter dans le néant. L’infinité du ciel saharien n’a donc d’équivalent que l’infinité de la rambla, étendue de grandes dunes plurimillénaire. Au milieu de tant d’espace, l’insignifiance et la finitude de l’espèce humaine prennent tout leur sens, ainsi que le mot humilité.

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