De la nuit dans le désert à la magie de l'aube

Au bivouac, autour du feu, la Nuit prend ses droits, fraîchit les hommes, fraîchit le sable.
Quand chacun aura plongé dans son duvet, éteint sa lampe, commence alors, le grand silence SIDERAL. Des étoiles filent et nous regardent nous endormir. Ces soirs-là, j'écoutais le silence...

Et puis, la magie de l'Aube, une autre laiteuse, laiteuse de froid, de couleurs, du silence à peine troublé par les craquements du bois dans le feu ; un feu rallumé par Khalifa, un feu plein des lenteurs du geste ancestral de ces hommes du désert sortis comme des rois mages des sables de la nuit. Nous avions dormi à même le sable et pourtant, il en avait des étoiles notre hôtel, des milliers d'étoiles. Avec l'ami Jacques toujours réveillé très tôt, enveloppés dans nos burnous, nous serrions dans nos mains et dans nos yeux notre premier quart de thé brûlant. Ce dont je suis sûr, c'est que nous nous parlions en "silence", sans dire un mot.
C'est peut-être ça mon DESERT : "une grosse pincée de sable, des poussières d'étoiles, les murmures du silence et... beaucoup de partage !!!

Jacques.
"Les grands sables" - novembre 2005

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