Zemlet el Borma

Zemlet el Borma. Une dune haute de 250 mètres.
Une dune que vous atteindrez au bout de 12 jours, au départ de Douz en randonnée chamelière, direction plein Sud.

Plus loin, encore plus loin...
Plus longtemps, encore plus longtemps...

Peut-être n'irez-vous pas du tout du côté de Zemlet el Borma. 1 001 autres circuits s'offrent à vous si vous pouvez partir 10 jours, 15 jours...

Si petits au milieu des sables...Si petits au milieu des sables...

Un circuit de 2 semaines au Sahara, au confort sommaire, sans douche, sans toilette, puis-je le faire ?
En fait, les 3 premiers jours sont les plus difficiles, parce qu'on est encore dans l'inconnu. Après, le rythme est pris, le temps semble immuable, les jours s'enchaînent tout simplement, avec le sentiment que cela pourrait durer ainsi une éternité.
Que vous partiez 3 jours, 8 jours, 15 jours, c'est toujours la veille du retour que l'envie de la douche et d'une bonne bière fraîche se fait sentir...

Alors, vous tentez ?

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Paysage: 
5
Difficulté: 
3
Durée: 
2 semaines

Points forts – Points faibles

intro: 

Points forts

  • Des paysages grandioses avec la possibilité de cheminer parmi les plus hautes dunes du Grand Erg Oriental.
  • Des dunes immenses, mais aussi des « montagnes », plateaux tabulaires, un lac, des sources d'eau chaude...
  • Une expérience unique : 2 semaines loin du monde « civilisé » pour un dépaysement complet et une décompression totale.
  • Une aventure humaine riche de partages avec vos hôtes.
  • Les rencontres possibles avec les derniers vrais nomades.

Points faibles

  • Pas de douche pendant 2 semaines !!!
  • Plus vous irez loin vers le Sud, plus vous aurez un chemin retour en 4x4 long et caillouteux.
  • Plus long sera votre séjour, plus forts seront les liens avec vos hôtes, plus dure sera la séparation.
  • Plus long sera votre séjour, plus dure sera le retour à la « civilisation ».
  • Vous risquez fort d'y prendre goût...

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Paysage: 
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Difficulté: 
0

Une première journée dans le désert

Ah ! toujours un peu dans le désert, oui.... je pense qu'une partie de moi y restera toujours alors qu'une autre n'y retournera que de temps en temps.
Senti tellement bien, naturel, si loin de toute question existentielle et si proche de toutes réponses ; sage et heureux.
Dans le sable ; cette finesse même que tu respires, manges et bois sans t'en rendre compte, cette soie qui te caresse ou te ponce selon l'humeur du vent.
Après le ravitaillement au souk et une journée de pistes en 4x4 juste ponctuée de contrôles militaires, un homme sur le bord du chemin dans le sable et le vent ; c est un de nos chameliers qui nous attend.
C'est une quasi tempête de sable qui nous accueille ; horizon bouché à 50m, tu apprends vite fait à te protéger la tête avec le chèche. Tous planqués sous la grande tente nomade, je reste avec les chameliers qui préparent le couscous et le thé. Les conditions sont difficiles, le vent assez violent nous enfouis perpétuellement dans le sable, qui s'infiltre absolument partout. (j'en ai toujours dans mes ourlets.) Je commence à me demander où je suis. J'AIME le vent, sincèrement, j'en suis fou. Mais le sable semble dur à supporter si les conditions persistent.
Tu t'attends à ce que le repas croque sous la dent, mais non, les grains sont trop fins !
Enfin avec la nuit le vent tombe. D'un coup. Tous soupirent autour du feu, chaleur et lumière. Un autre thé, quelques dattes et sortie du bendir, percussion d'un demi-mètre de diamètre avec 3 fils métalliques tendus sous la peau, sur le principe d'une caisse claire. S'élèvent alors d'étranges mélopées aux rythmes tertiaires, complexes et subtilement variés. Les chants sont suaves, mélancoliques ou joyeux, emplis de foi ou d'amour. Les yeux brillent, la peau le feu les voix les étoiles les cœurs vibrent à l'unisson ; il fait bon vivre.
Je me couche comblé, mais je n'ai rien vu.
Au réveil j'ai les sourcils circonflexes, la bouche ouverte et 2 billes à la place des yeux : nous sommes entourés de dunes à perte de vue. Lever du soleil, la sensation est indescriptible ; je ne peux maintenant que hocher la tête et hausser les épaules face à mon clavier. J'y étais...

Mano.
Caravane saharienne - Février 2005

Lire la suite du récit de Mano...

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Difficulté: 
0

A la rencontre du lac

Il vous faudra encore traverser ces hautes barrières de dunes, toujours de plus en plus hautes, avant d'arriver jusqu'au lac.

Englouti dans cet océan de sable, vous perdez très vite vos repères. Alors, vous vous laissez porter de vagues en vagues. Vous marchez à votre gré. Solitairement, à l'arrière de la caravane ou sur les crêtes. Ou aux côtés d'un chamelier pour avoir le plaisir d'échanger quelques mots avec lui. Parfois, vous préfèrerez les hauteurs d'un dromadaire et le doux bruissement de son pas ample sur le sable.

Pour ceux qui craignent la monotonie du désert de sable, vous découvrirez avec surprise que chaque dune est unique. Une courbe douce, un creux à contrejour, un versant ensoleillé, une crête ourlée de givre, les plis du sable, l'ombre d'un arbre mort… Un souffle de vent, la courbe du soleil, un pâle nuage isolé dans le ciel bleu, trois gouttes de pluie… et le jeu recommence.

Soudain, du haut d'une dune, le bleu intense d'un lac. Joyau serti dans l'or du sable. Cœur vivant du désert. Roseaux et tamaris cernent le lac, se balançant doucement au gré du vent. Comme un mirage, la surface tranquille reflète la crête inversée des dunes. Là, vous aurez l'impression d'être arrivés au bout du monde, et que tout y est parfait.

Ce lac de 250 m de long et 70 m de large est alimenté par une source d'eau chaude légèrement salée et sulfureuse. Malgré son goût, elle est potable. Tous les nomades de la région la consomment. Juste là où l'eau jaillit, vous pourrez vous "baigner", sans savon bien sûr, pour ne pas polluer la source, même si les nomades le font parfois.

Remarque : Ces dernières années, ce lieu magique et isolé est de plus en plus fréquenté par les touristes-chauffeurs de 4x4 et de sensations fortes. Sans commentaire...

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Vaisseaux de pierre

Ici et là, séparés par de hauts cordons de dunes, s'élèvent des vaisseaux de pierre. Ce sont des monts tabulaires de 200 à 300 mètres de hauteur, érodés au fil du temps par le vent.

Ils apparaissent soudain à votre vue, du haut d'une dune. Vision étonnante d'un ou 2 monts, là, tout seul(s), au cœur de l'immensité dunaire. En s'approchant, on s'aperçoit qu'ils sont en fait « plantés » dans une plaine pierreuse, formant une sorte de cuvette. Cuvette parfois tapissée de fleurs au printemps après une pluie incertaine...

Tembaïn ; Gour el-Kleb, les « montagnes du chien » ; Dékanis es-Séghir, la petite : Dékanis el-kebir, la grande ; Gour el-Mida...

Vous pourrez escalader la plupart de ses montagnes. Certaines offre un sentier facile d'accès. Même si ce n'est pas toujours le cas, la vue panoramique que vous aurez en vaut la peine !

Du haut de ces plateaux, vous serez pris par la sensation enivrante d'être seul au monde et en dehors de tout. De toutes parts, vous n'aurez vue que sur un horizon de dunes... et quelques autres vaisseaux de pierre.

Etonnant aussi de voir d'en haut le chemin déjà parcouru et celui qui reste encore à parcourir...

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Rencontre avec les Reba'iya

Il est très fréquent sur ces parcours de découvrir un troupeau de chèvres, de moutons, parfois de chamelles à l'arrière d'une dune. Ces animaux appartiennent souvent aux Reba'iya, la dernière tribu à pratiquer le nomadisme. Si vous observez bien, vous pourrez alors apercevoir leurs tentes brunes, en poils de chèvres ou leurs huttes d'été, moins chaudes.

Certainement aussi surprendrez-vous des enfants gambadant derrière un chevreau. Les chameliers iront certainement les saluer et s'enquérir de leur santé. Vous pourrez les accompagner et échanger, sinon des mots – ils ne parlent bien sûr pas notre langue ! – du moins des gestes et regards amicaux.

Les chameliers connaissent bien cette tribu et pourront vous raconter tous leurs us et coutumes. Peut-être aurez-vous le plaisir d'accueillir quelques nomades à votre camp pour partager le thé ou un repas. Vous pourrez alors même converser avec eux par l'intermédiaire de vos hôtes.

Les Reba'iya ont choisi de perpétuer ce mode de vie traditionnel. Mais la sécheresse de ces dernières années accroît leurs difficultés : de plus en plus de puits sont à sec, les pâturages pour leurs troupeaux sont restreints, ils ne peuvent plus cultiver. N'hésitez pas à leur laisser quelques vêtements chauds. Nous vous recommandons de ne pas le faire directement, mais par l'intermédiaire des chameliers, afin d'éviter une future mendicité.

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Warda

[…] ce vendredi matin, vers neuf heures, alors que nous levons le camp dans son traditionnel désordre organisé, nous n’en croyons pas nos yeux. Devant nous, la silhouette nonchalante d’un dromadaire descend  les dunes. Un homme entre deux âges le tient par une corde. Il est vêtu d’une djellabah blanche et porte des chaussures de tissu cousu à la main. Il s’arrête, échange des politesses avec les chameliers, pendant que nous, les femmes, avançons vers la jeune femme assise sur le chameau. Sa femme ? Agée de vingt-cinq ans environ, elle est enveloppée dans un voile blanc qui couvre sa tête et ses épaules. Vision biblique. De chaque côté, deux adorables brunettes intimidées- deux et trois ans peut-être- sont assises en équilibre dans de grands couffins d’osier. Nous nous approchons, sous le charme et faisons connaissance avec Werda ( Rose ), Aïcha et leur maman. A plusieurs reprises, nous entendons un drôle de petit bruit. Miaulement ? Vagissement ? Nous devons rêver. Tout à coup, la jeune femme, souriante et en confiance, dégage les tissus devant elle et nous montre, enveloppé dans ses langes et la tête couverte d’un minuscule chèche, un bébé. Un nouveau-né, à la peau claire et aux cils collés par les grains de sable. C’est FATIMA, trois jours. Nous appelons les hommes, à l’écart en train de bâter les dromadaires, et penchons tous nos têtes, bouleversés par ce petit enfant du désert, sur qui déjà sa maman replie les couvertures, oisillon à protéger dans son nid douillet.
Cet homme à pied est le père de la jeune femme ; selon la coutume, elle est venue accoucher dans sa famille et il la reconduit à son mari. Ainsi nous avons vu avant son père cette troisième petite fille que sa femme vient de lui donner. Cela nous trouble beaucoup. Chacun défait ses bagages et offre un vêtement chaud. Abdallah-Balthazar s’approche en tenant une boîte de fromage à tartiner. Eh oui, nous n’avons plus de dattes.
Ce vendredi matin, nous marchons longtemps en silence, graves, émus, remerciant le désert de nous avoir fait ce cadeau somptueux, à la toute fin de notre marche. Choukrane, mektoub, c’était écrit. […]

Evelyne.
De Ain Sbat à El Borma – Février 2004

Lire le récit complet d'Evelyne...

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Le rythme du désert

Le temps a une toute autre dimension dans le désert.

Cela peut vous agacer au premier abord. Il est neuf heures et vous n'avez toujours pas levé le camp ! Mais avez-vous remarqué la frontière entre la couleur de givre pâle du versant nord de la dune sur laquelle vous êtes assis, et la couleur de blé doré de l'autre côté ? Avez-vous entendu le gazouillis de l'oiseau qui picore quelques miettes de pain à côté de vous ?

Pourquoi ne pas ranger votre montre et vivre au rythme de la nature et à l'écoute de votre corps ? C'est ce que font les nomades, intuitivement et nécessairement car ils savent qu'il ne sert à rien d'essayer de contrer le désert.

Ici, rien ne se passe dans la fureur. Au contraire, tout se déroule au rythme lent de la caravane. C'est le rythme naturel du dromadaire. C'est aussi le rythme idéal pour voir, écouter, respirer le rythme pour revenir aux choses simples et essentielles, pour se retrouver.

Très vite, vous apprendrez à lire la course du soleil. Vous saurez que la sieste est finie lorsque vous entendrez le thé crépiter. Vous vous attendrez à bientôt installer le bivouac lorsque vous verrez le premier chamelier ramasser le bois mort qui alimentera notre feu. Vous vous laisserez enfin aller et vous perdrez toute notion du temps, ou plutôt, vous gagnerez la notion du temps des nomades.

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Une journée au Sahara

Les journées se déroulent toujours de la même façon, ponctuées de repères fixes qui permettent de s'abandonner. Ces repères suivent la course du soleil, s'adaptant naturellement à chaque saison.

Au lever du soleil correspond le pain frais cuit dans le sable. Chaleur du feu, chaleur du pain, chaleur des premiers rayons de soleil… Chacun s'installe à son rythme, autour d'un verre de thé ou d'une tasse de café.

Puis tout s'accélère pour le chargement des chameaux. Chaque chose doit être à sa place, d'un poids égal des deux côtés, tout en permettant l'installation particulière des couvertures formant la selle à l'arrière de la bosse.

Pause du midi, lorsque le soleil est au zénith. Après le déjeuner, une sieste, plus ou moins longue selon la saison et la chaleur. Dès que les températures deviennent plus douces, la caravane redémarre.

Elle s'arrête de nouveau lorsque le soleil s'approche de l'horizon. C'est encore un moment plein d'effervescence avant le tombée de la nuit. Il faut décharger les chameaux, ramasser du bois, préparer la pâte pour le pain, éplucher les légumes, installer le camp et monter la tente berbère…

Avec la nuit, chacun s'approche du feu autour du cuisinier. C'est un moment convivial où vous êtes tous réunis. Moment de partage qui se prolonge après le repas par de la musique et des chants, parfois de la danse et des jeux.

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