Seule reste l'empreinte de nos pas

Seule reste l'empreinte de nos pas

"L'espace naturel et les sites culturels sont souvent les principales richesses touristiques d'un pays et la première motivation des voyageurs qui s'y rendent. Les voyageurs ont une responsabilité vis-à-vis de l'environnement du pays d'accueil." (*)

  • "Les voyageurs se doivent d'éviter de laisser derrière eux leurs déchets, quels qu'ils soient. Tous les moyens (emballages bio-dégradables, etc.) permettant de limiter les déchets nés du tourisme doivent être utilisés. Mieux vaut limiter, dans ses bagages, les emballages qui devront être laissés sur place." (*)

Attention au bio-dégradable qui n'a pas du tout la même valeur dans le désert à cause de la sécheresse et du manque de bactéries nécessaires.
Ainsi, dans le Sahara, il faut 2 à 3 semaines pour qu'une feuille de papier "disparaisse", 3 à 4 semaines pour une peau de banane, 2 à 5 ans pour un mégot de cigarette, mais aussi pour les déchets humains !

  • "Il est préférable de rapporter avec soi les déchets non-destructibles (sacs plastiques, piles et batteries, etc.) après un voyage dans un pays ne disposant pas d'infrastructure d'élimination des déchets." (*)
  • "Certains déchets (papiers, papier hygiénique, etc) peuvent être facilement brûlés, bien que, dans certaines cultures, le feu ait un rôle sacré, et il peut s'avérer choquant de l'utiliser pour détruire les déchets. Il faut en règle générale se renseigner sur les comportements locaux de gestion des déchets. Dans certaines régions, les boîtes de conserves peuvent être par exemple laissées aux populations locales qui les recyclent en bijoux ou objets utilitaires." (*)

Il faut brûler tous ses déchets dans le désert, il n'y a aucun risque de mettre le feu. C'est extrêmement détestable de découvrir des papiers hygiéniques derrière les dunes ou les buissons. S'il y a trop de vent, mettez tous vos papiers dans un petit sac - Là, pour le coup, la sécheresse de l'air est plutôt une alliée contre les odeurs ! - que vous brûlez dans le feu collectif juste avant de partir, et pas dans le feu destiné à la cuisine ! Idem pour les lingettes et autres déchets.
Les boîtes de conserves sont parfois laissées sur place car elles sont utilisées par les autres groupes et les nomades pour la cuisine.
Les épluchures n'ont pas le temps de se dégrader, elles sont mangées bien avant par les animaux du désert.

  • "Il est préférable dans certaines régions d'utiliser du gaz ou d'autres moyens de combustion peu consommateurs de bois pour faire sa cuisine. Si aucune solution de cuisine au gaz n'est possible, mieux vaut avoir recours au bois mort trouvé au sol. Le charbon de bois est grand consommateur d'arbres verts et vivants." (*)

On installe toujours le bivouac dans des endroits où il y a suffisamment de bois mort, comme le font les nomades.

  • "Certains “souvenirs” qui font partie du patrimoine naturel du pays d'accueil ne doivent pas quitter celui-ci. Les graffitis ou autres traces sont des mutilations souvent ineffaçables." (*)

Vous pouvez emporter du sable en souvenir, il ne fera pas défaut. Observez les objets préhistoriques et les fossiles, mais laissez-les sur place.

  • "L'eau potable est parfois une denrée rare qu'il faut utiliser avec parcimonie et éviter de polluer. Les voyageurs doivent préférer autant que possible les lessives sans phosphates, les savons et détergents biodégradables, faire leurs lessives et toilette en aval des habitations et à distance des points d'eau potable." (*)

L'eau est bien sûr une denrée rare dans le Sahara. Observez comment les chameliers savent l'économiser.
Dans le désert, vous vous arrêtez parfois à des sources où l'eau coule en continu. Il est alors possible de laver un vêtement ou de faire trempette, mais tout ça sans aucun savon ou détergent, même si les chameliers le font. N'oubliez pas que l'eau avec laquelle vous vous êtes lavé retourne à la source.

  • "Il vaut toujours mieux obtenir l'autorisation pour utiliser le puits ou la pompe d'un village et ne pas se laver à proximité, même si les habitants le font." (*)

Epilogue
"Par notre présence, nous pouvons apporter de l'argent, utile au développement de certaines régions du monde, par notre naïveté ou nos maladresses nous pouvons également provoquer des dégâts irrémédiables. L'une des clefs essentielles pour pallier cela est simple : s'informer.
Nous croyons qu'il n'y a pas de bons ou de mauvais voyageurs, mais seulement des gens mal informés." (*)

*Extraits de la 'Charte éthique du voyageur'
disponible sur www.lonelyplanet.fr

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