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Fiche technique - Tunisie

Description: 
Pays, géographie,climat, décalage horaire, formalités administratives, devises, langue parlée, religion, santé.

Pays

Plus petit pays du Maghreb : 163 610 km² pour 9,5 millions d'habitants.
Capitale : Tunis 735 000 hab.
République présidentielle depuis 1957.
Pays libéral, le premier du Maghreb à reconnaître l'émancipation de la femme.

"Longtemps appelée Régence de Tunis, notamment sous la domination ottomane, la Tunisie passe sous protectorat français le 12 mai 1881 avec la signature du traité du Bardo. Avec l’avènement de l’indépendance, le 20 mars 1956, le pays s’achemine, au début, vers le statut d’une monarchie constitutionnelle ayant pour souverain Lamine Bey, dix-neuvième et dernier représentant de la dynastie des Husseinites. Avec la proclamation de la république, le 25 juillet 1957, c’est le leader nationaliste Habib Bourguiba qui devient le premier président de la République tunisienne et modernise le pays. Toutefois, en 1987, au terme de trente ans à la tête du pays dont la fin est marquée par le clientélisme et la montée de l’islamisme, le Premier ministre Zine el-Abidine Ben Ali finit par le déposer, mais poursuit dès lors les principaux objectifs du « bourguibisme » tout en libéralisant l’économie. Ben Ali, après vingt-trois ans d’une présidence souvent jugée autoritaire et policière, cède à la pression de la rue le 14 janvier 2011, fuyant le pays et trouvant refuge en Arabie saoudite. Avec son épouse, il fait l’objet d’un mandat d'arrêt international."
Article Wikipedia au 30 janvier 2011

Géographie du sud tunisien

La zone centrale de chotts, vastes dépressions salées, dont le 'Chott el Jerid' marque la limite entre le nord du pays et le sud désertique. Ils sont bordés au sud et à l'est par des plateaux rocheux s'élevant en pente douce vers des cuvettes pierreuses et sableuses que bordent des chaînes montagneuses, les monts de Matmata étant les plus élevés (713 m).

Au sud et à l'ouest de ces deux barrières naturelles prennent naissance les dunes du Grand Erg Oriental, immense massif de sable de la partie nord du Sahara qui s'étend vers l'Algérie et la Libye. Il s'étend ainsi sur 400 km du nord au sud et sur 140 km dans sa partie la plus large.

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Climat - désert du sud tunisien

Le désert n'est pas, comme on le pense souvent, un endroit où règne continuellement une température torride. Il se caractérise principalement par sa sécheresse et ses fortes amplitudes thermiques, tant journalières qu'annuelles. On classe les déserts en déserts froids et déserts chauds. Le Sahara, et donc le Grand Erg Oriental, fait partie des déserts chauds.

Le désert tunisien n'est, pour autant, extrêmement chaud qu'en été où il dépasse régulièrement les 40°C. Une brise légère omniprésente rafraîchit agréablement en mi-saison mais rend l'air plutôt frais en hiver. Le soleil est assuré (360 jours de soleil par an !) ; il peut cependant être voilé par le sable lors des tempêtes. Les tempêtes de sable ont lieu en général au printemps, mais elles restent très imprévisibles. Les nuits sont froides.

Températures moyennes dans le désert du sud tunisien
Maxi/Mini en °C
Janv 4/19
Fév 8/20
Mars 10/23
Avril 15/26
Mai 18/29
Juin 21/34
Juil 24/38
Août 24/38
Sept 19/33
Oct 15/26
Nov 9/23
Déc 2/18

Ce sont des températures moyennes. Comme partout ailleurs, il peut y avoir des écarts importants.

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Décalage horaire - Durée du voyage - Formalités administratives

Décalage horaire

1 heure de décalage horaire pour la période d'été (mars à octobre) ; quand il est 14 H en France, il est 13 H en Tunisie.

Aucun décalage horaire pour la période d'hiver (octobre à mars)

Durée du voyage

Paris / Tunis : 2 h 10.
Paris / Djerba et Paris / Tozeur : 2 h 40.

Formalités administratives

Passeport en cours de validité.
Carte d'identité tolérée avec un voucher / bon de réservation pour une prise en charge complète de votre séjour sur le sol tunisien. Nous pouvons vous fournir ce document.

Pas de visa nécessaire pour les ressortissants français.
Dans l'avion, on vous demandera de remplir une fiche d'identification. Gardez le papier que vous laissera le policier tunisien à l'aéroport bien précieusement, il vous sera demandé à la sortie du territoire.

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Devises - Langue parlée - Religion - Santé

Langue parlée

L'arabe est la langue officielle. Le français appris à l'école est parlé couramment.
La plupart des nomades ne sont pas allés à l'école. Ils apprennent donc le français au contact des étrangers. Soyez indulgents.

Religion

Pays musulman, très modéré.

Santé

Aucun vaccin exigé. La Tunisie dispose d'équipements sanitaires complets et de bon niveau. Hôpitaux et cliniques sont présents dans toutes les villes, dispensaires dans les villages.

On trouve tous les médicaments usuels français en pharmacie.

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Equipement Désert

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Tout ce qu'il faut mettre dans ses bagages pour une semaine de randonnée chamelière.

Que mettre dans mes bagages ?

Vos bagages vous accompagneront pendant la randonnée. Vous pouvez prendre un sac qui pèsera jusqu'à 15 kg que les dromadaires transporteront, et un petit sac à dos que vous porterez vous-même et dans lequel vous emporterez ce que vous souhaiterez avoir à la main.

Les journées, même en hiver, sont relativement chaudes, alors prévoyez des vêtements légers et adéquats pour la randonnée. Les nuits, cependant, sont relativement froides, et même franchement froides en hiver (un duvet vous protégeant des températures négatives vous sera donc nécessaire).

En ce qui concerne votre hygiène personnelle, vous devrez apporter des lingettes humidifiées pour bébé, des pastilles purifiantes pour l'eau, du papier toilette et un briquet.

Vous trouverez ci-dessous une liste imprimable (non exhaustive mais suffisante) de ce qui me semble nécessaire à emporter pour une semaine de randonnée chamelière.
Cette liste est à affiner avec celle de l'agence de voyages qui organisera votre circuit.
Sélectionnez un lien ci-dessous en fonction du mois de départ :

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Liste des bagages - Saison froide (décembre, janvier, février)


Bagages


  • 1 sac de voyage solide ou 1 sac à dos sans armatures de 15 kg maximum (Pensez au confort de nos chers porteurs !) - Surtout pas de valise.
  • 1 petit sac à dos pour le portage des affaires de la journée (gourde, appareil photo, pull, crème solaire…), le même que vous avez utilisé en cabine dans l’avion.
  • Eventuellement 1 banane, bien pratique pour les choses que l’on utilise très régulièrement.

Vêtements et chaussures

Le climat désertique se caractérise par des écarts de températures importants entre le jour et la nuit. Cette différence se fait particulièrement sentir en hiver. Il est alors judicieux de prévoir des vêtements que l’on peut superposer, à enfiler et enlever facilement au cours de la journée.
Une pluie est toujours possible. Il est prudent de prévoir un Kway ou pancho.

Pour la journée :

  • 1 ou 2 pantalons légers, confortables, si possible avec poches (bien pratiques pour mettre le papier toilette et le briquet).
  • de 3 à 5 T-shirts, à manches courtes ou longues.
  • 1 gilet ou polaire fine à ouverture complète, bien pratique à mettre et à enlever sans être obligé de remettre à chaque fois son chèche.
  • Sous-vêtements.
  • 1 chèche (longue bande de tissu), multifonction, que vous achèterez sur place (environ 5 €) ou 1 casquette ou 1 chapeau à large bord.
  • 1 paire de chaussures de marche (chaussures de randonnée ou sandales de trek) et chaussettes en conséquence. Le sol étant essentiellement sableux, pas besoin de chaussures spécifiques : une paire de basket banale suffit. Seulement, il faudra les vider un peu plus souvent du sable qui s’infiltre partout. Surtout, éviter les chaussures neuves si vous êtes sujets aux ampoules. Prévoir éventuellement des chaussures de remplacement.

Pour la soirée et la nuit :

Je vous conseille de vous changer dès l’arrivée au campement, en prévoyant à la fois la tenue de soirée et de nuit. Encore une fois, superposez les vêtements. Pour vous mettre dans votre duvet, vous quitterez les couches supérieures. Vos vêtements de corps (haut et bas) vous permettront de garder la chaleur accumulée autour du feu. Rien de pire que de se déshabiller dans le froid et d’enfiler un pyjama encore plus glacé ! Il est conseillé de ne pas trop s’habiller dans un duvet. Vous n’aurez pas plus chaud, au contraire. Pour chauffer très vite le duvet, respirez dedans, tout simplement. Très important : pensez aux extrémités : une paire de grosses chaussettes que vous pourrez enfiler sur d’autres plus fines dans la soirée (mais à enlever dans le duvet) et surtout, rester la tête couverte, aussi la nuit, avec son chèche et/ou un bonnet.

  • 1 pantalon confortable et chaud et/ou un caleçon long à enfiler sous le pantalon.
  • 1 vêtement de corps chaud + 1 sous-pull. Vous pourrez garder le tout pour la nuit.
  • 1 polaire épaisse et 1 coupe-vent ou la doudoune avec laquelle vous êtes venus.
  • 1 écharpe, un bonnet, éventuellement une paire de gants de soie.
  • 1 paire de chaussettes épaisse.
  • Eventuellement une autre paire de chaussures plus confortables et chaudes. Ce peut être des chaussons.

Le sable abîme tout, aussi n’emportez pas vos plus beaux vêtements.
Pensez à une tenue non ensablée pour le retour du désert après la douche, c’est plus agréable. Cela peut être la même tenue que pour l’aller. Souvent, l'agence de voyages réceptrice pourra vous les garder.

Toilette et Médicaments

L’eau est rare dans le désert. Nous ne nous restreignons ni pour la boisson, ni pour la cuisine, mais nous n’en utilisons pas ou très peu pour la toilette. Vous verrez qu’on s’en passe très bien et qu’on n’est même pas sale au bout de 6 jours. Le sable, si fin qu’il se faufile partout, nettoie sans cesse. Pour une toilette plus proche de nos habitudes occidentales, vous pourrez utiliser des lingettes. Vous pourrez également, comme les nomades, profiter de l’eau lors d’un passage à une source, mais l’usage de tout produit non biodégradable est nocif.

  • Une trousse de toilette qui se ferme entièrement avec vos affaires de toilette.
  • Une petite serviette de toilette.
  • Des lingettes humides pour bébé.
  • De la crème solaire, de l’écran total (Attention, on brûle très vite dans le désert, même et surtout en hiver), de la crème hydratante pour les lèvres, de la crème type «biafine» contre les coups de soleil.
  • Des pastilles purifiantes pour l’eau. L’eau est potable. Il est plus prudent toutefois que vous la purifiiez pour plus de sûreté. Certaines, à base d’ions d’argent, n’ont pas de chlore qui donne un mauvais goût. Je vous propose de prendre avec vous 2 gourdes, vous permettant d’avoir toujours à disposition de l’eau potable sans avoir à attendre à chaque fois les deux heures nécessaires à la purification. Vous pouvez prévoir du sirop ou autre pour donner un peu de goût à votre eau.
  • Des soins pour des éventuelles ampoules ou coupures (plutôt de la gaze et des bandes adhésives que des pansements qui se décollent très vite avec le sable).
  • Anti-diarrhéique, désinfectant intestinal, paracétamol, éventuellement antibiotique à spectre large.
  • Sérum physiologique et collyre en doses uniques pour le nettoyage des yeux (et du nez) après une tempête de sable.

L'agence réceptrice emporte généralement une pharmacie qui sert à couvrir les premiers soins et les désagréments physiques liés à ce type de voyage. Voir avec elle le contenu de la pharmacie collective.

Equipement divers

  • 1 duvet sarcophage très chaud (adapté aux températures négatives) ou un duvet sarcophage avec couverture polaire pour l’intérieur ou même 2 duvets l’un dans l’autre.
  • 1 (voire 2 en cas de perte ou casse) paire de lunettes de soleil de très bonne qualité et bien couvrantes.
  • 2 gourdes de ½ à 1 litre.
  • Une lampe, éventuellement frontale, avec piles et ampoule neuves.
  • Du papier toilette et/ou mouchoirs en papier et un briquet ou allumettes dans un petit sac non transparent.
  • 1 couteau de poche (que vous rangerez dans votre bagage de soute pour l’avion).
  • Une paire de lacets de rechange, du fil et une aiguille.
  • Des petits sacs plastiques ou mieux en papier à utiliser comme poubelle que vous mettrez au feu le matin juste avant de quitter le bivouac.
  • Quelques sacs de congélation étanches pour protéger vos affaires, particulièrement l’appareil photo.

Tout l’équipement structurel, y compris les couverts, les tapis de sol, matelas et couvertures, est fourni par l’agence.

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Liste des bagages - Saison intermédiaire (mars, novembre)


Bagages

  • 1 sac de voyage solide ou 1 sac à dos sans armatures de 15 kg maximum (Pensez au confort de nos chers porteurs !) - Surtout pas de valise.
  • 1 petit sac à dos pour le portage des affaires de la journée (gourde, appareil photo, pull, crème solaire…), le même que vous avez utilisé en cabine dans l’avion.
  • Eventuellement 1 banane, bien pratique pour les choses que l’on utilise très régulièrement.

Vêtements et chaussures

Le climat désertique se caractérise par des écarts de températures importants entre le jour et la nuit. Cette saison est toutefois la plus agréable quant aux températures, tant dans la journée que la nuit. Il reste cependant judicieux de prévoir des vêtements que l’on peut superposer, à enfiler et enlever facilement au cours de la journée.
Une pluie ou un orage sont toujours possibles. Il est prudent de prévoir un Kway ou pancho.

Pour la journée :

  • 2 pantalons légers, confortables, si possible avec poches (bien pratiques pour mettre le papier toilette et le briquet).
  • de 4 à 5 T-shirts, éventuellement à manches longues pour se protéger du soleil.
  • 1 chemise à manches longues (pour se protéger du soleil… et des mouches pendant la sieste).
  • 1 gilet ou polaire fine à ouverture complète, bien pratique à mettre et à enlever sans être obligé de remettre à chaque fois son chèche.
  • Sous-vêtements.
  • 1 chèche (longue bande de tissu), multifonction, que vous achèterez sur place (environ 5 €). La casquette ou le chapeau à large bord (à mettre éventuellement sous le chèche) sont aussi pratiques pour protéger ses yeux du soleil ou du sable lors des tempêtes de sable (particulièrement en mars).
  • 1 paire de chaussures de marche (chaussures de randonnée et/ou sandales de trek) et chaussettes en conséquence. Le sol étant essentiellement sableux, pas besoin de chaussures spécifiques : une paire de basket banale suffit. Seulement, il faudra les vider un peu plus souvent du sable qui s’infiltre partout. C’est le gros avantage des sandales qui laissent entrer mais aussi sortir le sable. Surtout, éviter les chaussures neuves si vous êtes sujets aux ampoules. Prévoir éventuellement des chaussures de remplacement.

Pour la soirée et la nuit :

Les températures baissent rapidement au coucher du soleil. Aussi, je vous conseille de vous changer dès l’arrivée au campement, en prévoyant à la fois la tenue de soirée et de nuit. Encore une fois, superposez les vêtements. La nuit, même pour dormir, faites comme les nomades, gardez votre chèche sur la tête, éventuellement avec un bonnet dessous.

  • 1 pantalon confortable et/ou un caleçon long à enfiler sous le pantalon.
  • 1 vêtement de corps chaud ou 1 T-shirt/sweat-shirt à manches longues. Vous pourrez garder le tout pour la nuit.
  • 1 polaire épaisse ou la polaire de la journée + la doudoune avec laquelle vous êtes venus.
  • 1 écharpe, un bonnet, éventuellement une paire de gants de soie.
  • 1 paire de chaussettes épaisse.
  • Eventuellement une autre paire de chaussures plus confortables. Ce peut être des chaussons. Ces chaussures doivent être fermées pour marcher quand il fait nuit.

Le sable abîme tout, aussi n’emportez pas vos plus beaux vêtements.
Pensez à une tenue non ensablée pour le retour du désert après la douche, c’est plus agréable. Cela peut être la même tenue que pour l’aller. Souvent, l'agence de voyages réceptrice pourra vous les garder.

Toilette et Médicaments

L’eau est rare dans le désert. Nous ne nous restreignons ni pour la boisson, ni pour la cuisine, mais nous n’en utilisons pas ou très peu pour la toilette. Vous verrez qu’on s’en passe très bien et qu’on n’est même pas sale au bout de 6 jours. Le sable, si fin qu’il se faufile partout, nettoie sans cesse. Pour une toilette plus proche de nos habitudes occidentales, vous pourrez utiliser des lingettes. Vous pourrez également, comme les nomades, profiter de l’eau lors d’un passage à une source, mais l’usage de tout produit non biodégradable est nocif.

  • Une trousse de toilette qui se ferme entièrement avec vos affaires de toilette.
  • Une petite serviette de toilette.
  • Des lingettes humides pour bébé.
  • De la crème solaire, de l’écran total (Attention, on brûle très vite dans le désert, même et surtout en hiver), de la crème hydratante pour les lèvres, de la crème type «biafine» contre les coups de soleil.
  • Des pastilles purifiantes pour l’eau. L’eau est potable. Nous préférons toutefois que vous la purifiiez pour plus de sûreté. Certaines, à base d’ions d’argent, n’ont pas de chlore qui donne un mauvais goût. Je vous propose de prendre avec vous 2 gourdes, vous permettant d’avoir toujours à disposition de l’eau potable sans avoir à attendre à chaque fois les deux heures nécessaires à la purification. Vous pouvez prévoir du sirop ou autre pour donner un peu de goût à votre eau.
  • Des soins pour des éventuelles ampoules ou coupures (plutôt de la gaze et des bandes adhésives que des pansements qui se décollent très vite avec le sable).
  • Anti-diarrhéique, désinfectant intestinal, paracétamol, éventuellement antibiotique à spectre large.
  • Sérum physiologique et collyre en doses uniques pour le nettoyage des yeux (et du nez) après une tempête de sable.

L'agence réceptrice emporte généralement une pharmacie qui sert à couvrir les premiers soins et les désagréments physiques liés à ce type de voyage. Voir avec elle le contenu de la pharmacie collective.

Equipement divers

  • duvet sarcophage chaud (adapté aux températures négatives) ou un duvet sarcophage avec couverture polaire pour l’intérieur ou même 2 duvets l’un dans l’autre.
  • 1 (voire 2 en cas de perte ou casse) paire de lunettes de soleil de très bonne qualité et bien couvrantes.
  • 2 gourdes de 1 litre.
  • Une lampe, éventuellement frontale, avec piles et ampoule neuves.
  • Du papier toilette et/ou mouchoirs en papier et un briquet ou allumettes dans un petit sac non transparent.
  • 1 couteau de poche (que vous rangerez dans votre bagage de soute pour l’avion).
  • Une paire de lacets de rechange, du fil et une aiguille.
  • Des petits sacs plastiques ou mieux en papier à utiliser comme poubelle que vous mettrez au feu le matin juste avant de quitter le bivouac.
  • Quelques sacs de congélation étanches pour protéger vos affaires, particulièrement l’appareil photo.

Tout l’équipement structurel, y compris les couverts, les tapis de sol, matelas et couvertures, est fourni par l’agence.

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Liste des bagages - Saison chaude (avril, mai, octobre)


Bagages

  • 1 sac de voyage solide ou 1 sac à dos sans armatures de 15 kg maximum (Pensez au confort de nos chers porteurs !) - Surtout pas de valise.
  • 1 petit sac à dos pour le portage des affaires de la journée (gourde, appareil photo, crème solaire…), le même que vous avez utilisé en cabine dans l’avion.
  • Eventuellement 1 banane, bien pratique pour les choses que l’on utilise très régulièrement.

Vêtements et chaussures

Il fait chaud à cette saison. Il peut même faire très chaud avec des températures avoisinant les 40°. Les nuits sont habituellement très douces. Toutefois, un orage est toujours possible. Il convient alors de prévoir un vêtement plus chaud au cas où, éventuellement un Kway ou pancho. En règle générale, il est judicieux de prévoir des vêtements légers, si possible en tissu naturel, couvrant pour protéger mais amples pour laisser passer l’air.

Pour la journée :

  • 2 pantalons légers, confortables, si possible avec poches (bien pratiques pour mettre le papier toilette et le briquet).
  • de 4 à 5 T-shirts, quelque uns à manches longues pour se protéger du soleil.
  • 1 chemise à manches longues (contre un petit vent frais éventuel, pour se protéger du soleil… et des mouches pendant la sieste).
  • Sous-vêtements.
  • 1 chèche (longue bande de tissu), multifonction, que vous achèterez sur place (environ 5 €). La casquette ou le chapeau à large bord (à mettre éventuellement sous le chèche) sont aussi pratiques pour protéger ses yeux du soleil ou du sable lors des tempêtes de sable (particulièrement en avril/mai).
  • 1 paire de chaussures de marche (chaussures de randonnée et/ou sandales de trek) et chaussettes en conséquence. Le sol étant essentiellement sableux, pas besoin de chaussures spécifiques : une paire de basket banale suffit. Seulement, il faudra les vider un peu plus souvent du sable qui s’infiltre partout. C’est le gros avantage des sandales qui laissent entrer mais aussi sortir le sable. Très agréables à cette saison. Surtout, éviter les chaussures neuves si vous êtes sujets aux ampoules. Prévoir éventuellement des chaussures de remplacement.

Pour la soirée et la nuit :

La nuit, même pour dormir, faites comme les nomades, gardez votre chèche sur la tête.

  • 1 survêtement complet ou pyjama.
  • 1 T-shirt/sweat-shirt à manches longues
  • 1 pull ou polaire
  • Eventuellement une autre paire de chaussures plus confortables. Ce peut être des chaussons. Ces chaussures doivent être fermées pour marcher quand il fait nuit.

Le sable abîme tout, aussi n’emportez pas vos plus beaux vêtements. Pensez à une tenue non ensablée pour le retour du désert après la douche, c’est plus agréable. Cela peut être la même tenue que pour l’aller. Souvent, l'agence de voyages réceptrice pourra vous les garder.

Toilette et Médicaments

L’eau est rare dans le désert. Nous ne nous restreignons ni pour la boisson, ni pour la cuisine, mais nous n’en utilisons pas ou très peu pour la toilette. Vous verrez qu’on s’en passe très bien et qu’on n’est même pas sale au bout de 6 jours. Le sable, si fin qu’il se faufile partout, nettoie sans cesse. Pour une toilette plus proche de nos habitudes occidentales, vous pourrez utiliser des lingettes. Vous pourrez également, comme les nomades, profiter de l’eau lors d’un passage à une source, mais l’usage de tout produit non biodégradable est nocif.

  • Une trousse de toilette qui se ferme entièrement avec vos affaires de toilette.
  • Une petite serviette de toilette.
  • Des lingettes humides pour bébé.
  • De la crème solaire, de l’écran total (Attention, on brûle très vite dans le désert !), de la crème hydratante pour les lèvres, de la crème type «biafine» contre les coups de soleil.
  • Des pastilles purifiantes pour l’eau. L’eau est potable. Nous préférons toutefois que vous la purifiiez pour plus de sûreté. Certaines, à base d’ions d’argent, n’ont pas de chlore qui donne un mauvais goût. Je vous propose de prendre avec vous 2 gourdes, vous permettant d’avoir toujours à disposition de l’eau potable sans avoir à attendre à chaque fois les deux heures nécessaires à la purification. Vous pouvez prévoir du sirop ou autre pour donner un peu de goût à une eau tiède à cette saison.
  • Des soins pour des éventuelles ampoules ou coupures (plutôt de la gaze et des bandes adhésives que des pansements qui se décollent très vite avec le sable).
  • Anti-diarrhéique, désinfectant intestinal, paracétamol, éventuellement antibiotique à spectre large.
  • Sérum physiologique et collyre en doses uniques pour le nettoyage des yeux (et du nez) après une tempête de sable.

L'agence réceptrice emporte généralement une pharmacie qui sert à couvrir les premiers soins et les désagréments physiques liés à ce type de voyage. Voir avec elle le contenu de la pharmacie collective.

Equipement divers

  • 1 duvet sarcophage.
  • 1 (voire 2 en cas de perte ou casse) paire de lunettes de soleil de très bonne qualité et bien couvrantes.
  • 2 gourdes de 1 litre minimum.
  • Une lampe, éventuellement frontale, avec piles et ampoule neuves.
  • Du papier toilette et/ou mouchoirs en papier et un briquet ou allumettes dans un petit sac non transparent.
  • 1 couteau de poche (que vous rangerez dans votre bagage de soute pour l’avion).
  • Une paire de lacets de rechange, du fil et une aiguille.
  • Des petits sacs plastiques ou mieux en papier à utiliser comme poubelle que vous mettrez au feu le matin juste avant de quitter le bivouac.
  • Quelques sacs de congélation étanches pour protéger vos affaires, particulièrement l’appareil photo.

Tout l’équipement structurel, y compris les couverts, les tapis de sol, matelas et couvertures, est fourni par l’agence.

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Foire Aux Questions

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Les questions qu'on se pose... et qu'on n'ose pas toujours poser...

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Le désert en Tunisie, ce n'est pas le vrai Sahara ?

Si, le désert de Tunisie est bien le vrai Sahara. Il fait partie du Grand Erg Oriental, partie orientale du plus grand massif de dunes du nord du Sahara. Le Grand Erg Oriental se trouve dans sa plus grande partie sur le territoire algérien et tunisien. En Tunisie, il s'étend sur environ 400 km de long et 140 km de large. Le complexe de dunes entremêlées prend naissance dès sa bordure, sans zone de transition. Il est limité au nord par le Chott el Djerid, grand lac salé, et à l'est par le massif montagneux de Matmata. Son altitude varie de 100 à 300 m et ses dunes peuvent dépasser 100 m de haut.

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Le désert, ce n'est que du sable, cela doit être monotone ?

Non, même si le désert tunisien fait partie du Grand Erg Oriental, le paysage varie entre les zones de dunes, les cuvettes avec de nombreux buissons et arbustes, les dépressions salées, les sols plus rocailleux, les zones montagneuses. Chaque jour est différent, même chaque massif de dunes est différent.

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Marcher dans le sable ? Cela doit être drôlement fatigant ! Faut-il être sportif ?

  • Marcher dans le sable ? Cela doit être drôlement fatigant !

Non, c'est nettement moins fatigant que de marcher dans le sable mou sur une plage ou de faire une randonnée en montagne. A part sur un des versants de la dune, le sable est plutôt dur. De plus, les dénivelés sont réduits : on progresse soit entre les dunes entrelacées, soit sur les crêtes. Le rôle du chamelier est de choisir le chemin le plus adapté pour la caravane, c'est-à-dire le plus plat et le plus stable.

Ensuite, libre à chacun de préférer monter sur le dromadaire.

  • Faut-il être sportif ?

Le but de la méharée ou de la randonnée chamelière n'est pas de faire un exploit sportif. Vous avancez au rythme lent et régulier de la caravane et les marches journalières sont entrecoupées de haltes et d'une sieste généreuse. Vous ne marchez jamais plus de 3 heures par demi-journées (sauf si c'est votre choix).

Les chameliers choisissent le chemin le plus facile pour leurs dromadaires et donc aussi pour vous. Chacun est libre ensuite de choisir un chemin plus sportif.

Faites juste quelques balades les week-ends précédents votre départ qui permettront de vous dérouiller. Cela vous permettra éventuellement d'être sûr du confort de vos nouvelles chaussures.

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Est-ce adapté aux enfants ? Et jusqu'à quel âge est-ce possible ?

  • Est-ce adapté aux enfants ?

Les randonnées chamelières d'une semaine à partir de Douz (niveau *) sont tout à fait adaptées aux enfants de plus de 6 ans qui aiment la nature et sont habitués à la marche. Les difficultés sont ici réduites et Douz est rapidement accessible en cas de problème ou d'inadaptation totale.
Il est possible aussi de partir avec des enfants plus jeunes, en adaptant le circuit. Dans ce cas, il est mieux de ne prévoir qu'une demi-journée de marche et de faire une balade en étoile l'après-midi.

Il y a pour eux une foule de choses à découvrir : le désert, sa faune et sa flore, mais aussi et surtout le mode et l'art de vie des nomades. Les chameliers seront aux petits soins pour eux. Avec eux, ils pourront s'occuper des dromadaires, aider aux tâches légères de la vie quotidienne. Certaines agences emmenent des ânes pour eux. Ils sont ainsi autonomes, peuvent choisir de marcher ou monter sur le dos de l'âne à volonté. Bien sûr, ils peuvent aussi aller à dos de dromadaire.
Deux jeunes enfants peuvent monter ensemble sur le dromadaire, ou un adulte et un enfant.

C'est aussi les confronter à une autre culture, pleine de traditions et de valeurs, très loin de notre société de consommation.

Une lecture à conseiller, avant et après le voyage : Le petit prince de Saint-Exupéry.

  • Et jusqu'à quel âge est-ce possible ?

Il n'y a pas vraiment de limite d'âge. Tout dépend de votre santé et de votre forme physique.

Si vous marchez régulièrement et facilement (une dizaine de kilomètres dans la journée est un bon repère), si vous n'avez pas trop de difficulté à vous asseoir par terre et à y rester, si vous n'avez pas de problème de santé qui nécessite un recours médical urgent, alors vous pouvez sans problème faire une méharée de niveau *. Ceux qui randonnent en montagne et sont capables de faire 20 kilomètres dans la journée peuvent opter pour les autres méharées. Il faut juste garder à l'esprit que plus on est éloigné de Douz, plus les secours sont loin.

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Il fait bien trop chaud pour marcher dans le désert ! Et on m'a dit qu'il faisait très froid la nuit.

  • Il fait bien trop chaud pour marcher dans le désert !

En été, oui, mais aucune randonnée chamelière n'est organisée à cette saison. De novembre à avril, il ne fait jamais trop chaud dans la journée et une brise légère quotidienne rafraîchit l'atmosphère.

En octobre et avril-mai, il peut faire très chaud, mais l'air sec rend la chaleur la plupart du temps supportable. De plus, les heures les plus chaudes correspondent aux heures de sieste, à l'ombre d'un arbuste ou sous la tente berbère.

  • On m'a dit qu'il faisait très froid la nuit.

En effet, les nuits d'hiver (décembre à mars) sont froides. De plus, les rosées nocturnes sont fréquentes. Mais avec un bon coupe-vent plus une couverture que l'on vous installera sur les jambes, vous ne risquez pas de geler autour du feu. Le duvet doit bien sûr être adapté aux grands froids. Pour les gros frileux, il faudra vous mettre à la danse. Quant à la nuit, vous serez bien au chaud, emmitouflés dans votre duvet et entre les couvertures fournies. En octobre et en avril-mai, il fait par contre toujours bon la nuit.

Remarque : Sous l'influence de la Méditerranée, les courtes pluies ne sont pas rares en automne, hiver et printemps. Pas de panique. La tente nomade, tissée de poils de chèvre ne laisse pas passer l'eau. Et quel émerveillement le lendemain matin de découvrir plein de minuscules pousses qui n'attendaient que ces quelques gouttes pour montrer leur nez !

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Le désert, c'est rempli de scorpions et serpents !

C'est vrai qu'il y en a, mais de novembre à avril, ils sont en quasi hibernation, car ce qui est pour nous une chaleur agréable est pour eux un froid glacial. Les risques de piqûres ou de morsures ne sont pas plus grandes que chez nous si on suit les quelques règles de bon sens données par le guide : ne pas marcher pieds nus dans les zones de steppes et nulle part la nuit, ne pas laisser son duvet ouvert, vérifier ses chaussures et ses vêtements avant de les enfiler, retourner les pierres avec un bâton ou sa chaussure fermée au lieu de les prendre directement à pleine main, éviter de manger sous la tente, etc…

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On fait pipi où ? Et pour la toilette ? On dort où ?

  • On fait pipi où ?

Derrière une dune ou un buisson - on a le choix pour le lieu et pour la vue -, en n'oubliant pas de brûler ensuite son papier.

  • Et pour la toilette ?

On peut utiliser le sable - on s'y baigne avec délice, pas comme dans le sable poisseux de nos plages ! - … ou en version plus douce, les lingettes humides pour bébé. Vous découvrirez de toute façon avec étonnement que vous êtes moins sale après 6 jours dans le désert qu'après une journée à Paris.

  • On dort où ?

Sous la tente nomade collective, à l'abri du vent et de la rosée matinale, avec un matelas fourni... ou, comme les chameliers, sous la voûte étoilée - hôtel personnel mille étoiles - qui donne droit au même matelas.

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On mange quoi ? On boit quoi ? On ne risque pas de tomber malade ? Est-ce que des vaccins sont nécessaires ?

  • On mange quoi ?

Des plats typiques de la Tunisie du sud, préparés avec des aliments frais par un cuisinier local et pas trop épicés pour nos palais délicats. Tous les jours, du pain cuit dans le sable, le “kisra”. Voici les repas généralement fournis :
- Au petit déjeuner : pain, beurre, confiture, fromage et thé, café ou chocolat
- Au déjeuner : plat chaud ou salade complète avec pain, fruit, suivi du traditionnel thé
- Au dîner : soupe, couscous ou autre plat typique avec pain, fruit; suivi du traditionnel thé

  • On boit quoi ?

De l'eau de source ou de puits, que chacun assainit avec des pastilles purifiantes. Il n'y a pas de risque de maladie, l'eau est potable et claire. Les chameliers la boivent d'ailleurs sans aucun traitement.

  • On ne risque pas de tomber malade ? Est-ce que des vaccins sont nécessaires ?

Tout changement de nourriture peut causer des troubles digestifs chez certaines personnes. Tous les aliments consommés sont bouillis ou lavés à l'eau potable. On peut faire une totale confiance aux chameliers qui savent bien mieux que nous éliminer les agents pathogènes.

Aucune vaccination n'est obligatoire pour la Tunisie. Vérifiez cependant que vos vaccins sont bien à jour. Eventuellement faites-vous vacciner contre l'hépatite virale A et la thyphoïde.

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Combien faut-il emporter d'argent ? Est-ce que je peux changer mon argent avant de partir ?

Généralement, tout est compris dans votre circuit, hormis les boissons à l'hôtel, les dépenses personnelles et les pourboires d'usage. Parfois aussi, le déjeuner des jours d'arrivée et de départ.

Circuits dans le désert :

  • Vous devrez payer les boissons à l'hôtel le premier et dernier jour. Avant de partir pour votre circuit dans le désert, il est préférable d'acheter une ou deux bouteilles d'eau (ce sont les chameaux qui les portent !) que vous pourrez remplir au fur et à mesure avec l'eau que l'on vous fournira sur place (eau de source ou de puits) et dans lesquelles vous rajouterez une pastille désinfectante.
  • Il est d'usage de donner un pourboire au guide et aux chameliers en fin de circuit, usage qui n'est en rien obligatoire.
  • Vous aurez aussi certainement envie d'acheter des souvenirs avant de repartir. C'est à Douz que vous trouverez tous les vêtements, chaussures et objets sahariens, à des prix corrects, le tourisme n'y ayant pas encore fait trop de ravages.

Vous ne pouvez obtenir de dinars tunisiens qu'en Tunisie. Attention à ne pas trop changer d'argent : le dinar n'est pas exportable.

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Pourquoi une telle différence de prix avec les séjours en bord de mer ?

On ne peut comparer les prix d'appel de dernière minute des hôtels de bord de mer qui cherchent par tout moyen à remplir leurs chambres vides en hiver avec le coût des prestations pour les méharées dans le désert où c'est la haute saison. Seul le tourisme de masse permet de faire baisser les prix. Nous travaillons avec des partenaires locaux que nous choisissons pour leur sérieux et leur fiabilité et non pas pour leurs prix bas. La logistique qui permet une sécurité sans faille en plein milieu du désert ne se brade pas. Le travail des guides et chameliers se paie à un prix correct qui leur permet de faire vivre leur famille.

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Janvier 2011 - Paroles libres

La Tunisie, carrefour de la méditerranée, se trouve à un tournant de son Histoire après avoir accomplie ce qui paraissait encore impensable il y a deux mois à peine. Prouvant sa maturité et son caractère pacifique, façonné par sa riche Histoire, le peuple Tunisien a mené de front une révolution engendrée par l’acte courageux du jeune Bouazizi, qui s’immola pour exprimer sa profonde désespérance. Cette irrésistible force du peuple, spontanée, unie et soutenue par l’armée nationale, a donc conduit à l’éviction de l’ancien Président Ben Ali, fuyant le pays avec une partie de sa famille le 14 janvier 2011. La « révolution du jasmin » avait aboutie, comme l’on nommé les commentateurs, en référence à l’emblématique fleur de la Tunisie, au parfum si doux et agréable. Un parfum si enivrant que les Tunisiens, détenteurs de la révolution, ont refusé le gouvernement d’union nationale qui leur était d’abord proposé, les postes clés étant attribués aux membres de l’ancien régime.

Union sacrée

L’extraordinaire union des Tunisiens, de toute génération, de tout âge et de toutes les régions, s’est poursuivie après la date historique du 14 janvier pour affronter les milices de l’ancienne garde présidentielle. L’armée nationale, très populaire depuis qu’elle a joué pleinement son rôle de garde-fou républicain en refusant de tirer sur les manifestants, reçoit le soutien de la population. Des comités de quartiers se sont organisés par des jeunes et moins jeunes, des contrôles de véhicules se sont opérés pour assurer la sécurité alors que la police nationale avait perdue toute forme de confiance. Et puis, le formidable élan de solidarité de la révolution de jasmin se traduisait par des actions civiques qui consistaient à nettoyer les rues de tout types de déchets, offrir du ravitaillement aux soldats et contacter l’armée dès qu’un véhicule ou un milicien étaient repérés. Cette union sacrée du peuple Tunisien et le sentiment patriotique, enfin restauré, n’a certainement jamais été aussi fort depuis la lutte pour l’indépendance du pays. [...]

Slim DALI
Les Tunisiens doivent rester unis pour l'avenir
Paru sur Nawaat.org le 30 janvier 2011

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Tunisie : Lettre à Bouazizi

Je fais partie de ces lâches qui ne sont pas descendus dans la rue, qui n’ont pas réellement réagi face à la crise vécue au sud, sans doute parce que je fais partie de cette catégorie de gens qui ne se sentent concernés que quand ça les touche de plein fouet. Je n’ai pas non plus répondu présent à la grande manifestation sans doute parce que j’ai longtemps été convaincu que devant l’impunité dont jouissait notre ex président dictateur, le nombre de mort ne l’arrêtera pas et il continuera jusqu’à ce que la crise s’arrête. Mais c’était sans compter sur un élément auquel j’ai toujours du mal à croire et sans lequel sans doute le pays ne se serait jamais libéré, à savoir la conscience présente de nos militaires que je salut réellement.

La liberté de la Tunisie on la doit à mes yeux à Bouazizi, que beaucoup ont traité de suicidaire, un grand sage même du Caire a fait une prière pour que son suicide lui soit pardonné parce qu’il a libéré tout un peuple oppressé, mais a mes yeux Bouaziz ne s’est pas suicidé, dire qu’il l’a fait, c’est ne rien comprendre au courage de ce personnage, de ce mythe qui mériterait à lui seul une statue, qui mériterait que son nom soit donné à plusieurs rue afin que toutes les générations prochaines puissent à tout jamais se rappeler a qui ils doivent leur liberté.

Bouzizi s’est immolé devant la foule, en public, il aurait réellement voulu se suicider, il se serait jeté devant un train ou accroché à un poteau électrique, deux façons de mourir quasi instantanément, mais il a décidé de se brûler ! choisir la méthode la plus cruelle qui soit pas a 100% sur de lui donner la mort, prouve a quel point le jeune homme souffrait, car il était bien conscient qu’il pouvait échapper à la mort et vivre avec des brûlures toute la vie. Des brulures qui peuvent briser ses rêves et ses ambitions à tout jamais. J’ai du mal à imaginer la souffrance et le désespoir que peuvent conduire une personne à s’immoler, se retrouver devant un mur infranchissable parce qu’on vendra jamais notre âme au diable, le mur de la corruption, le mur que seul ce qui ont vendu leur âme au diable et qui n’ont aucun mal à tourner leur veste le lendemain ont l’habitude d’escalader tous les jours.

Bouaziz en choisissant de le faire en public ce n’était pas un hasard. C’était par désespoir qui voulait interpeller le peuple, le désespoir guidé quand même par une lueur d’espoir. il l’a fait en public parce qu’il voulait qu’on le voit qu’on le sauve, il voulait changer les choses, il voulait pas mourir, il a fini par succomber à ses blessures, nuances. Ce brave, ce soldat de la liberté, ce soldat de la vertu, ce soldat continuait d’y croire malgré que tout autour de lui n’était que corruption et injustice.

Bouaziz je m’adresse a toi en espérant que quelque part tu me vois, de la haut, dis-moi, je suis sûr qu’au fond de toi tu t’attendais pas à ce que ton cri de désespoir soit derrière tout cela, t’y as pas cru car hélas ce régime dictateur a réussis à faire élever en chacun de nous cette forme de désespoir du lendemain. On se réveille sans trop savoir pourquoi en sachant que la corruption est partout, que la liberté n’existe pas, et qu’il n’y a pas réellement de véritable raison de vivre dans un monde où on n’est pas libre. Mais on continue de faire semblant que la vie continue. On y croit plus. Mais ton geste a tout changé à tout basculé.

Je parle souvent du japon en disant le pays du soleil levant ironisant ma phrase qui se termine par « et la Tunisie est celui du soleil couchant », je suis content d’avoir eu tort, tu as fait en sorte que le soleil se lève enfin en Tunisie. Le soleil de l’espoir, de la liberté, du courage, le soleil qui a mis fin à la peur face à la dictature. Je suis content que ton courage ainsi que celui de tous ce qui ont suivi, ont détruit notre désespoir pour le remplacer non pas juste par une lueur d’espoir, mais par l’espoir de toute un peuple qui a pris le contrôle total de l’univers de nos pensées. Tu es derrière tout cela mon vieux, et oui, et de la haut j’espère que t’es fier, fier de ce qui ont hurlé ton nom, fier de ce qui se sont battus pour que plus jamais la Tunisie ne puisse laisser de côté qui que ce soit.

La route pour la liberté est encore longue mais le peuple que tu n’a pas abandonné, au contraire, ce peuple qui se lève tous les jours en se rappelant ce que t’as fait, se battra et à déjà fait savoir que rien ni personne ne l’empêchera d’atteindre cette liberté cette dignité à laquelle t’espérais. Bouaziz sache que même si de ton vivant tu n’as pas connu cette dignité que tu méritais tant, sans toi, aucune personne a l’heure actuel ne songerait à la connaitre pour de bon.

Pour terminer, je suis heureux car je sais qu’a l’avenir plus jamais je ne permettrai à quiconque de m’empêcher de me battre, quel que soit ce qui nous attend. J’ai laissé un dictateur brisé en moi toute forme d’espoir concernant ce pays, mais toi Bouazizi tu m’as redonné cet espoir, je t’en remercie, et sache qu’on se battra pas pour une pseudo démocratie à la française, une démocratie à deux vitesse ou la justice existe en deux versions, une pour les riches, et une pour les pauvres. Sache que ton combat nous mènera vers le sens noble de la démocratie, cet démocratie ou la justice sera la même pour tous peu importe son statut social.

Tout ça on te le doit Bouazizi, et a tous nos martyres. Sans oublier le courage de tous ce qui ont manifesté malgré la répression, que le bon dieu veille sur ton âme ainsi que celle de tous nos martyres, on vous oubliera jamais.

Anis Zarraa
Tunisie : Lettre à Bouazizi
Paru sur Nawaat.org le 17 janvier 2011

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Avez-vous déjà vu un pays aussi étrange que la Tunisie ?

Makrem Belaid
Avez-vous déjà vu un pays aussi étrange que la Tunisie ?
Paru sur Facebook le 22 janvier 2011

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Ma Tunisie vaut mieux que ça !

Ma Tunisie vaut mieux que ça !

Je m’abstiendrais de parler de politique, j’ai 27 ans et n’ai connu qu’un président ( les 4 dernières années de Bourguiba vu mon âge m’ont très peu marquée) tout ce que je sais c’est que notre président déchu avait pleins de petits surnoms « affectueux » Tonton , Zaba, Zinou, rajel el7ajama… et qu’ à chaque fois qu’il me prenait l’envie d’en parler, mes cordes vocales se serraient , ma voix aigue laissait place à un chuchotement quasi inaudible, et un toc digne d’une parano faisait bizarrement son apparition.

Par contre le sujet sur lequel je suis incollable, c’est les relations de couple. Ma Tunisie courageusement traverse actuellement un après divorce douloureux.

L’histoire commence comme un conte de fée basique, mais très vite les premiers signes de difficultés apparaissent. Les promesses d’efforts et de changements ne sont que des paroles en l’air, la confiance qu’elle avait en son homme diminue de jour en jour, elle fait des concessions mais elle est la seule à les faire. Par lâcheté, par peur du changement, et de l’inconnu, elle se voile les yeux et essaye de sauver les apparences en espérant que tout va s’arranger… mais rien ne s’arrange. Elle est humiliée, muselée, battue, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même et a atteint le point de non retour. Ma petite Tunisie prend son courage à deux mains et crie à son tiran « dégage » et réclame haut et fort le divorce.

Elle veut un changement de vie radical, elle veut faire table rase du passé, et soutient à qui veut bien l’entendre qu’elle mérite mieux que ça.

Le divorce a été déchirant, la procédure trop longue, son homme s’agrippait à elle et niait que leur histoire était finie. La menaçant et la violentant au début, il finit par céder en lui promettant les changements qu’elle avait tant espérés; mais sa décision était prise: elle ne veut plus de cette vie, elle ne veut plus de lui , trop de larmes ont été gaspillées, trop de sang avait coulé

Suite à son divorce, ma petite Tunisie fut prise d’une euphorie incontrôlable, elle était LIBRE… enfin libre et heureuse. Elle se sentait digne, forte et fière d’avoir eu le courage d’imposer son choix et d’y être arrivée malgré tous les obstacles. Plus rien ne pourrait dorénavant l’arrêter

Mais aujourd’hui elle découvre à ses dépens que tout n’est pas rose malgré le départ de son bourreau. Beaucoup la désirent et voudraient qu’elle remonte vite en selle et refasse sa vie, parce qu’il faut dire ce qu’il en est : « c’est un bon parti ma petite Tunisie ». On lui présente des prétendants qui jusqu’ alors avaient ignoré sa souffrance et l’ont laissée sombrer dans son chaos. Sauf qu’aucun d’entre eux ne lui convient et n’arrive à trouver grâce à ses yeux, et encore moins ceux qu’on essaye de lui imposer. Elle est obnubilée par leurs défauts et en oublie leurs qualités. Mais elle oublie surtout une chose, ma petite Tunisie, c’est que l’homme parfait n’existe pas.

De nouveau, la routine pointe doucement le bout de son nez, les papillons qui la faisaient virevolter de bonheur se sont envolés, elle se sent seule, désemparée, incomprise, ses blessures sont profondes, et le mot confiance ne fait plus parti de son vocabulaire.

Actuellement, elle se contente, sans grande conviction, de ce qu’il y a sur le marché, mais ne vous inquiétez pas, elle reste sur ses gardes, et ne se fera pas avoir deux fois. L’amour ne l’aveuglera plus.

Et au fond ce qui la fait lever chaque matin du lit, c’est l’espoir qu’elle caresse secrètement de trouver la bonne personne avec qui elle se reconstruira. La personne en qui elle aura confiance, celle qui passera ses intérêts avant les siens, celle qui déplacera des montagnes pour la contenter et qui la fera sentir en sécurité.

Elle rêve d’un avenir meilleur parce que oui ma TUNISIE LE MERITE BIEN.

Maleke Zaher
Ma Tunisie vaut mieux que ça !
Paru sur Facebook le 25 janvier 2011

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Récit d'un moment historique à la place de la Kasbah - Jeudi 27 Janvier 2011 - 20h57

Ce soir, je me suis dirigée à la place de la Kasbah aux alentours de 20h00. J'étais partie avec ma Grande amie photographe Sophia Baraket suite à l'appel d'un autre Grand ami, le Dr Sami Ben Sassi. Je reviendrai au motif de l'appel de Sami dans une prochaine note.

C'était la première fois que je me rendais à la Kasbah depuis le début de la manifestation. J'avais suivi la marche de la liberté depuis son début à travers des contacts sur place mais je ne m'étais encore jamais rendue sur place.

Il y avait de tout à la Kasbah ce soir... Il y avait des regards fatigués, des regards tristes, des regards durs... Je me suis directement assise aux pieds des grévistes de la faim. Nous avons discuté pendant environ une demi heure. Ils étaient d'une douceur, d'une chaleur, d'une profondeur... Je ne les oublierai jamais... J'y reviendrai aussi dans une prochaine note.

J'ai ensuite rejoint Sophia sous une tente. Elle assistait à un débat politique. Des hommes assis en cercle donnaient leurs avis sur les questions actuelles. Ils étaient venus de Rdayef, de Gafsa. Leurs regards à eux étaient beaucoup plus durs. J'ai eu un peu de mal à imposer ma présence au début. Je sentais la méfiance de certains. Puis j'ai commencé à leur poser des questions par rapport à ce qui s'était passé chez eux avant le 14 janvier. On commençait à discuter... Et là subitement on entend des cris à l'extérieur. Le remaniement ministériel ! Et tous demandaient : Ghanouchi ? Ghanouchi ? Est-il encore là ? Et je leur ai dit : Ghanouchi n'est pas le problème, s'il ne reste que lui, on doit s'en réjouir !

J'ai appelé la radio. Tous m'entouraient dans un silence presque mystique. Et je leur transmettais les noms. Comme j'apprenais les noms en même temps qu'eux, je ne pouvais cacher ma joie, je ne pouvais garder mon calme. Et je pense que mon bonheur a été contagieux... Ils me disaient : tu connais tu connais ? Et je disais : Et comment si je connais ! C'est excellent !

Et là, une fois l'appel téléphonique fini, il a commencé à pleuvoir des Mabrouk. Et dans la joie, le premier m'a prise dans ses bras... Je ne l'oublierai jamais. Les autres ont suivi. Tout le monde m'embrassait. Même les plus timides, même les plus durs. J'ai quitté la tente et j'ai couru voir les grévistes. Je leur ai dit : Mabrouk ! Mabrouk ! Vous avez gagné ! Merci pour ce que vous venez de nous offrir ! Et là ils m'ont demandé innocemment : Donc, Ghanouchi qui reste, ce n'est pas grave n'est ce pas ? Et j'ai répondu : Même que c'est excellent !

Ils n'avaient pas la force de se lever. La grève de la faim les avait tellement affaiblis. Je me suis courbée pour les embrasser... Et là l'un d'eux me demande : Alors on peut manger ? Et j'ai répondu : Bien sur que vous pouvez ! Et tout de suite, un jeune homme sorti de nulle part est apparu avec des sandwichs. Des sandwichs au thon plus précisément. Et ils me disent : Mords ! Qu'on partage ce festin ensemble !

Je pense que je ne gouterai jamais plus délicieux sandwich...

Puis un petit jeune, qui avait environ 16 ans est arrivé. Il a crié : Non, nous ne rentrerons pas, Ghanouchi doit dégager ! Et je lui demande : Viens là toi ! Tu sais qui c'est Ghanouchi déjà ? Et il me dit : Bien sur que je sais, c'est le ministre de l'économie ! Et tout le monde rigole...

Les ainés m'ont regardée, ils m'ont dit que je pouvais rentrer, qu'ils s'occupaient d'expliquer aux plus jeunes ce qu'il fallait savoir.

Je suis rentrée avec Sophia. Nous étions Heureuses...

Je n'oublierai jamais ce 27 janvier 2011.

Olfa Riahi
Récit d'un moment historique à la place de la Kasbah - Jeudi 27 Janvier 2011 - 20h57
Paru sur Facebook le 27 janvier 2011

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Journal de bord

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"Lundi 21 fevrier 2000..." Première journée dans le désert. Extrait de mon journal de bord

Lundi 21 fevrier 2000

Je me réveille tôt ce matin. Un petit coup d'oeil derrière les rideaux : le soleil brille déjà. Comme c'est agréable après toutes ces journées pluvieuses ! Ouh, par contre, il fait froid...

Ma compagne de chambre est aussi réveillée. Douche - la dernière avant 6 jours, il faut en profiter ! -, habillage - "Qu'est-ce que tu mets, toi ? Il fait froid dehors.", bouclage des bagages - ne pas oublier l'appareil photo et la crème solaire dans le sac à dos de la journée -, et nous voici fin prêtes pour le petit déjeuner.

Le buffet est très appétissant et très complet. Il y en a vraiment pour tous les goûts : pain et viennoiseries, diverses confitures, une pâte à tartiner tunisienne à base de fruits secs pilés (délicieux, mais très sucré et consistant), oeufs durs ou à la coque, fromage, petites rondelles de tomates et de concombre, olives… Je mange copieusement ; je ne sais pas ce qu'on aura dans le désert !

Nous avons rendez-vous à 9 heures dans le hall de l'hôtel avec le guide. Tout le monde est là, impatient. 9 h 15, toujours personne. Il va falloir s'habituer aux horaires tunisiens. Certains vont au bar s'acheter des bouteilles d'eau supplémentaires, d'autres s'installent au bord de la piscine… Il fait bon maintenant, je me mets en T-shirt.

9 h 30 : le guide arrive et nous partons tout de suite rejoindre l'équipe des chameliers. Là, c'est tout à coup le rush. Les chameliers prennent nos bagages pour les mettre en place sur les dromadaires, le guide suit cela de tout près et arrive au passage à nous aider à mettre notre chèche et nous partons, tous à pied derrière les dromadaires. Pas le temps de se remettre de la crème ! A quelques minutes de là, dès la première dune, nous sommes quelques uns à sortir nos appareils photos. "Non, pas maintenant, ce n'est pas beau encore !". Le guide le sait mieux que nous, mais tant pis, j'en prends une quand même dès qu'il a le dos tourné.

Premier arrêt peu de temps après pour monter sur les dromadaires. Je ne suis pas très rassurée : c'est haut ces bêtes-là ! Un chamelier m'aide à m'asseoir sur le dromadaire couché, me montre où me tenir et fait lever le dromadaire… Je suis projetée vers l'arrière puis vers l'avant, ou peut-être l'inverse, je ne sais plus, mais finalement, je me retrouve perchée, saine et sauve, sur le dos de l'animal. Et nous voilà repartis, en caravane, vers l'immensité du désert…

Pause pour le déjeuner. Descendre du dromadaire est encore plus impressionnant que d'y monter. La vue n'est pas mal de là-haut, ce n'est pas désagréable ce ballottement, mais je crois que je préfère la station debout, pieds sur terre. Les chameliers s'activent pour décharger les dromadaires, préparer à manger. Ce midi, au menu, salade tunisienne et orange. C'est frais, léger, très agréable après mon pantagruesque petit-déjeuner. Certains ont dû moins manger que moi ce matin, ils se reservent plusieurs fois. Pour faire la vaisselle, on doit utiliser le sable. On croit à une blague, mais non, ça lave super bien ! Il faut juste le faire avant que la sauce ne sèche. Impeccable aussi pour se laver les mains après l'orange bien juteuse. Une petite sieste dans le sable, un thé vert pour nous réveiller, et nous repartons, la plupart à dos de chameau, d'autres à pied.

Le paysage est magnifique cet après-midi : dunes de sable blond tout autour de nous sous un ciel d'un bleu intense… Ce n'est pas si difficile que ça de marcher dans le sable. Il est plus dur que le sable de nos plages. De temps en temps, il est tout mou : on grimpe une dune sans problème et on engage d'un bon pas la descente et hop, on s'enfonce.

En haut d'une dune, on aperçoit soudain une étendue d'eau. C'est un chott, un lac salé. On a de la chance, les chotts sont souvent asséchés. Plus en s'en approche, plus le sel craque sous nos pieds. On fait une pause à côté du lac. Le décor est extraordinaire : des roches de sel blanches, du sable blond, le bleu de l'eau…

Je suis épuisée mais remplie d'images inoubliables quand on s'arrête le soir vers 17 heures. Ceux qui étaient sur les dromadaires sont contents aussi de pouvoir soulager leur derrière. Les dromadaires déchargés, chacun s'affaire à ses occupations : recherche d'un coin toilette derrière une dune ou un arbuste, recherche d'une place pour installer son duvet, lecture sur une dune isolée… Pendant ce temps, les chameliers se sont occupés des chameaux, ont monté la grande tente berbère, sont allés chercher du bois pour le feu, le cuisinier a commencé la cuisine, le guide a installé les couvertures autour du feu, à l'abri d'une dune.

Nous sommes installés à la lisière des dunes, dans un endroit plat, avec de nombreux buissons et arbustes dont se nourrissent les dromadaires. Le sable prend une belle teinte orangée avec le jour déclinant. Nous regardons le soleil se coucher derrière les dunes. Superbe bouquet de couleurs… Dans ce moment de calme, je commence à me rendre compte que je suis dans le Sahara. Un oiseau sautille près de nous. Des scarabées noirs se pressent. Un petit lézard sort d'un buisson. La nuit tombée, la vie commence dans le désert.

Le froid commence à se faire sentir. Nous nous approchons du feu. Le cuisinier s'affaire autour des deux faitouts sur le feu. Ca sent très bon. Un chamelier sort une flûte, un autre commence à chanter. Il fait de plus en plus froid. Le guide nous apporte des couvertures. Les étoiles apparaissent, petit à petit.

Je regarde le cuisinier préparer le couscous. C'est impressionnant. Il installe le haut du couscoussier avec la semoule et le fait adhérer hermétiquement au bas avec un long tissu mouillé. Dès que la vapeur sort, il vide la semoule dans un plat et l'émiette, à la main, sans se brûler. Il la remet dans le couscoussier pour une seconde cuisson.

Entre temps, la soupe nous a été servie. Délicieusement parfumée et pas trop épicée pour nos palais délicats. Cela fait un bien fou dans ce froid. Plus personne ne parle. Le couscous est également exquis. Je suis repue ! Et réchauffée.

Après l'orange, les chameliers sortent leurs instruments de musique : flûte , bendir et darbouka. Nous tapons des mains au rythme de leurs chansons. Un chamelier se lève et se met à danser autour du feu. Il nous invite à le suivre. Mais la journée a été riche en émotions et dès 9 heures, les premiers vont se coucher, bientôt suivis par le reste du groupe.

Cette nuit, je dormirai sous la grande tente berbère. Beaucoup ont choisi de s'installer à la belle étoile pour profiter des étoiles et de la lune qui vient de se lever.

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Sites amis

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Nos liens vers des sites amis

Nos liens vers des sites amis

Club 100 pour Toujane - Tunisie : association dont le but est de favoriser la scolarisation et la scolarité des enfants de Toujane en apportant une aide financière et matérielle à l'école primaire

Festival de Douz : site officiel de la ville de Douz et de son Festival International du Sahara

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Salle de presse

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Articles et communiqués de presse

Article paru dans Cyberpresse le 2005-01-24 :

Sahara tunisien, La caravane passe

Véronique Couzinou, collaboration spéciale, La Presse

Le 30 janvier prochain, le Sahara va renouer avec une des grandes traditions de son passé, pas si lointain: le convoyage de dattes fraîches et de vivres à travers tout le désert tunisien, de Douz (aux portes du Sahara) à Bordj el Khadra, une oasis à la frontière algéro-libyenne.

Cette aventure a été imaginée par sahara-tunisie.com, spécialisée dans les séjours sahariens. Une dizaine de caravaniers mèneront une vingtaine de dromadaires à travers les beautés immémoriales du désert pour un trajet de 400 kilomètres et 57 jours de voyage, sur les traces des écrivains qui ont foulé les dunes de sable du plus grand désert du monde, les Rimbaud, Théodore Monod ou Isabelle Eberhardt.

Huit étapes sont prévues, on pourra prendre la caravane (méharée) en cours de route et se frotter aux vieilles traditions du désert, comme le partage de dattes avec les peuples nomades rencontrés aux oasis. En un mot, il faudra laisser les contraintes sociales de notre monde moderne aux portes du Sahara, beaucoup trop lourdes à porter dans un tel voyage! Tous ceux qui voudront aller à la rencontre de la méharée pourront se joindre au convoi ou simplement partager un verre de thé chaud, et apporter eux aussi quelques offrandes (vêtements, par exemple) qui seront données aux nomades rencontrés. La caravane ne vendra rien, n'achètera rien, faisant simplement du troc à l'occasion, comme autrefois.

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Communiqué de presse publié le 2005-01-02 sur Rando-Trekking.com

Une caravane de dattes s'apprête à quitter Douz

Le Sahara revit. En affrétant une caravane traditionnelle pour un voyage de 57 jours à travers le désert tunisien, Sahara-Tunisie.com offre aux fervents du désert une expérience aussi bien originale qu'inoubliable.

Chargée de dattes et des vivres nécessaires pour 26 jours d'autonomie, elle quittera l'oasis de Douz le 30 janvier 2005 sous les youyous d'un cortège d'adieu. Suivant un chemin ancestral connu par quelques anciens seulement, elle reliera Bordj el Khadra, dernière oasis aux frontières algéro-libyennes, quelques 400 km de sables plus au sud. Après un ravitaillement complet au souk, elle prendra le chemin du retour pour atteindre Douz - inch'Allah ! - le 27 mars.

Les points d'eau ponctuent le parcours, haltes obligées de chaque voyage saharien. Les quelques tribus vivant encore dans le désert seront peut-être au rendez-vous en ces lieux de rencontre. Les dattes, offertes en présent, permettront de nouer un lien amical. Après les salutations d'usage et les trois thés traditionnels, la caravane repartira, délestée de quelques kilos de ces fruits mielleux.

La caravane incarne la mémoire encore vivante des anciens qui la guideront et permet de transmettre avec sens une culture et des savoirs ancestraux aux jeunes générations sédentaires. Pas moins de 25 chameaux de bât et 5 méhara menés par 10 caravaniers et leur guide s'apprêtent à quitter Douz. D'autres s'y joindront peut-être, souhaitant connaitre ou revivre une tradition millénaire.

Si le Sahara fascine d'abord par ses sables infinis et son absolu silence, c'est la rencontre avec les hommes qui l'habitent qui imprime durablement notre être. Des peuples ont su construire une vie dans cette terre des plus inhospitalières et faire d'un simple feu un foyer chaleureux. En partageant leur vie le temps d'une caravane, la traversée du désert est bien plus qu'une expédition, elle devient initiation.

Si vous aussi vous souhaitez faire partie de cette fabuleuse aventure, le temps d'une étape ou pour l'itinéraire entier, retrouvez de plus amples informations sur le site sahara-tunisie.com.

Sahara-Tunisie.com est spécialiste des méharées traditionnelles dans le désert tunisien.

En savoir plus…
Caravane saharienne. Sur les pas des écrivains voyageurs.
< http://www.sahara-tunisie.com/rando/caravane/index.htm >

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