Me revoici pour une nouvelle chronique saharienne, cela en quelque sorte, comme dirait M. Hermon, sur les traces de l’admirable méhariste et naturaliste français Théodore Monod. En effet, au cours de chacune des cinq nuits que nous avons passées dans le désert, alors que nous étions emmitouflés dans notre sac de couchage, Vincent lisait à voix haute quelques pages de Méharées, son plus célèbre livre. Or, nous avons été fascinés de constater que la description qu’offre Théodore Monod de l’environnement saharien et de la relation qu’entretenaient avec lui ceux qui y vivaient dans les années 1930 n’a pour l’essentiel pas changé (oui! le Sahara est depuis toujours un désert humanisé! le prouvent d’ailleurs les quelques silex ramassés en cours de route à même la plaine). C’est donc aussi avec beaucoup de relativisme et de modestie que nous avons considéré cette « initiation » au désert, que nous ne sommes pas les premiers ni les derniers à avoir arpenté (oh que non!) mais dont, dans nos propres vies, nous découvrions la véritable essence pour la première fois. Voici donc, dans cette chronique ainsi que dans les suivantes, mes impressions sahariennes classées en fonction des 5 sens. Aujourd’hui : la vue.

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