Vos confidences de 2008 à 2010

Pour Noël j'ai reçu un cadeau, bien plus beau que tout ce que j'aurais pu imaginer....
J'ai compris tout le sens du mot fraternité.
Le désert est vide, mais si plein de liens entre les hommes, les animaux et la nature.
Personne n'y échappe, qu'on soit d'ici ou de là bas.

Pour Noël j'ai reçu de la poussière d'étoiles, de l'amour, des rires, des chants, des larmes....
Je ne pensais plus à avoir mais à être tout simplement, petit bout d'étoile parmi ses frères et sœurs de poussière.
Je suis heureuse d'avoir croisé le chemin de celles et ceux que j'ai rencontré cette semaine.
Ce Noël n'a ressemblé à aucun autre.
J'ai compris que l'eau est le plus beau des cadeaux,
que les rires qui fusent nourrissent nos coeurs,
que l'amour et la bienveillance que l'on met dans ce que l'on fait nourrit l'âme de tous ceux qui en profitent.

J'ai aussi compris que le vent est le plus fort, qu'il efface les traces, nettoie, use tout ce qu'il croise...
mais que les hommes qui savent le comprendre sont riches de cette sagesse.
Et c'est peut être pour cela qu'ils semblent toujours faire chaque jour comme si c'était la première fois.
J'ai vu un homme porter sa peine dans le vent du Sahara une journée entière et chanter le soir au coin du feu.

J'ai senti des yeux attentifs au moindre de mes gestes, sans jugement aucun mais toujours bienveillants,
comme si tous petits nous venions de naître au monde, toute petite poussière d'étoile....
Minuscules embryons d'humains dans l'immensité du Sahara.

Je n'ai pas fini de comprendre tout ce qu'il m'a été permis de vivre pendant ces quelques jours,
mais je vais y travailler chaque jour un peu plus, inch allah.

Merci de nous avoir permis de vivre cette belle aventure humaine.

Céline
Sables blancs - décembre 2009

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Noëlle - fev 2009

Comment décrire ce voyage. Difficile. Il faut l’avoir vécu pour comprendre toute l’intensité de ces paysages, toute la sérénité qui s’en dégage. Je reviens transformée, mais par quel miracle. La peur m’envahissait avant de partir, peur des bêtes, peur du manque d’hygiène, peur d’attraper quelque chose….etc….et à la descente de l’avion, l’arrivée à Djerba, le lendemain le départ pour Douz en petit car, puis après le restaurant le départ en 4/4 pour l’inconnu à 70 kilomètres de Douz en plein désert. Et l’immersion immédiate à 15 h 30 débarqués du 4/4 avec nos bagages devant 5 chameliers et 11 dromadaires….. Pas de temps à perdre on marche. Donc pas de question à se poser, les bagages sont arrimés sur les bêtes, pas un mot, et on marche….. Il n’y a rien à demander, il faut suivre. Et là curieusement tout s’envole, plus de peurs, plus de questions. Il faut y aller….. la marche dure environ une heure et demi, et déjà on se retrouve au milieu de nulle part. Du sable du sable et encore du sable. Ce sera notre univers pendant 5 jours pleins.

Le camp est vite monté par les nomades. Rien de bien compliqué, quelques piquets de bois de dimensions prévues par eux…. Une simple toile apparemment en laine. Une tente berbère des plus rustique. Et voilà. 6 matelas disposés à même le sable et voilà le campement est fait. Nous devons chercher du bois pour faire le feu afin de préparer le repas. Cela aussi sera notre lot de tous les jours, deux fois par jour. Midi et soir, celui du matin étant mis de côté, car on se lève tôt. Et lorsque nous nous levons les chameliers eux sont déjà autour du feu à préparer notre thé, café et à faire le pain.(ou molla) Ce dernier est fait 3 fois par jour par Ali. Malaxage dans une sorte de cuvette, simplement farine eau et sel et cela malaxé d’une certaine manière, puis aplati et mis dans la braise, une galette en fait, avec parfois du sable dedans et qui craque sous les dents, et aussi des petits morceaux de bois qui ne sont pas partis en sortant de la braise. Mais que c’est bon !

Voilà donc notre première nuit après la chorba toute simple de la veille. Des légumes dans de l’eau, des épices et des pâtes. Ce menu sera lui aussi toujours identique, avec parfois, de l’orge, ou des céréales différentes. On la trouvera toujours excellente. De toutes façons il n’y a rien d’autre. Trois au quatre dattes en dessert, un thé vert pour ceux qui veulent et hop au lit. On ne traîne pas, nous sommes fatigués.

Il faut se caler dans le duvet sarcophage, avec le sac de soie, le pyjama polaire, les chaussettes. Et hop jusqu’au lendemain matin au lever du soleil. Là les premiers burnous se promènent derrière les dunes, tout en silence, tout en douceur, chacun vaque à ses petits besoins naturels… s’il y a des traces d’un côté on bifurque de l’autre. Moi qui pensais que cela me poserait un problème…eh bien tout se fait naturellement. Les burnous prêtés par les chameliers nous permettent d’évoluer dans le désert comme des ombres, et de s’accroupir sans souci des regards indiscrets.

Les petits déjeuners se font aux alentours de 7 heures et demie 8 heures, et pendant que nous terminons, les chameliers commencent le chargement des dromadaires. Ils ont chacun leur rôle, et là aussi tout se passe sans que rien ni personne n’interviennent en donnant des ordres ou des directives, tout se fait sans soucis, sans problèmes, sans heurts, en silence…. Seuls quelques discussions s’installent parmi nous, et nous attendons qu’ils nous demandent un coup de main s’ils ont besoin. Autrement ils font tout, démontent la tente range les ustensiles de cuisine, remettent les sacs en place. Et quand tout est prêt, la caravane se met en route. La marche est silencieuse ou parfois des rires s’échappent. Les discussions sont sereines, jamais de mots plus haut. Comme cela fait du bien. Comme tout paraît simple.

Le midi le rituel est le même. A l’arrêt, souvent prévu par Khalifa, le plus âgé, il faut aller récupérer le bois. C’est devenu un rite, une habitude, une obligation aussi, car sans bois pas de feu et pas de cuisine. Le tas est souvent très haut, mais il brûle vite. Les légumes sont épluchés, cuits, et le repas a lieu autour d’un tapis, nous sommes tous assis autour. Nous, nous avons droit aux assiettes, les chameliers nous servent et ensuite ils mangent ensemble autour d’un plat en se servant directement dedans. Le thé est servi à chaque repas et voilà on repart, on recharge les bêtes et l’après midi continue dans la douceur et parfois dans le vent. Jusqu’au mercredi je marche, et puis je suis fatiguée et je demande à monter sur un dromadaire. Il s’appelle Alexandre et c’est celui d’Ali. J’y suis tellement bien, que je terminerai le voyage à dos de chameau. Le balancement, l’impression d’être seule au monde, perchée sur cet animal m’enivre un peu J’y suis bien et j’y resterai jusqu’au vendredi soir. Je changerai de bête car Alexandre a un abcès à la cuisse arrière et ne portera plus personne ensuite. Il était gentil ce chameau, je l’ai guidé presque une journée entière, car Marcelle elle s’était fait mal au pied et a fait du chameau tout le séjour. Sur ces bêtes il faut laisser aller le corps, tout se fait naturellement, le mouvement est lent et très agréable.

Voilà c’était ni plus ni moins cela le but du voyage, marcher sur le sable, grimper les dunes, arriver à la montagne Tembaïn et respirer, reprendre l’énergie du désert pour soi.

Les soirées ensuite se sont animées un peu. Ali a sorti le tam tam et Isabelle a dansé la buiguine. Les chants, un peu n’importe quoi, en arabe ou en français, rythmés par le tam tam. Des rires pour des bêtises, de la joie, de l’énergie communicative du bonheur à l’état pur. C’est tout cela le désert. Peur de rien, plus d’angoisses, plus de questions plus de pourquoi comment, laisser vivre, laisser aller. Simplement vivre et être bien.

Difficile effectivement de comprendre tout cela quand on ne l’a pas vécu. Mais vraiment je reviens transformée. Heureuse et prête sans doute à dire oui au prochain voyage, en espérant en vivre un autre aussi fort, aussi merveilleux.
La température était de 25° environ le jour avec toujours un peu de vent et la nuit 1° mais avec les duvets pas de soucis. On avait seulement envie de rester au lit toute la nuit…. Pas envie de se lever pour un petit besoin, dont on ne peut pas se passer à la maison. La tout devient différent, le seul fait d’imaginer le froid dehors, on reste bien au chaud jusqu’au matin. La nuit parfois on entend les chameaux qui sont laissés en liberté, mais les pattes entravées Ils sont gentils et ne nous veulent aucun mal. Autant j’hésite à m’approcher d’un cheval, autant là je suis en confiance, il faut seulement ne pas mettre la main près de leurs grandes dents… Certains sont muselés, pas ceux d’Ali.

Et puis j’oubliai, les levers de soleil les couchers de soleil – le lever de la lune derrière les dunes. Du sable fin, d’une finesse qui ne dérange même pas les yeux quand il entre dedans… Du sable partout, dans les sacs, les chaussettes, les chaussures…. Mais qu’importe ! Comment ai-je pu vivre tout cela sans râler, sans avoir envie d’autre chose… Ce n’était que du bonheur tous les jours ……
Et puis aussi ne pas oublier de dire la gentillesse de ces chameliers, qui eux seuls savent où nous emmener, qui nous apprennent à lire l’heure avec un bâton dans le soleil, qui savent où s’arrêter pour trouver du bois et orienter la tente pour que le vent n’entre pas dedans… des petits riens, des attentions toujours, des regards qui en disent plus longs que tous les longs discours. Mon Dieu que j’ai trouvé bizarre le retour à la civilisation !!!!!

Noëlle
Marche au rythme des chameaux & Qi Gong – février 2009

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Tristan - oct 2009

Bonjour je m appelle tristan, j ai 8 ans
Avant de quitter Sabria, j'ai rencontré des enfants
L'un deux avait un fennec dans les bras
Il était joli
J' ai adoré monter sur  le dromadaire en plus c'est bien j'étais devant tout le monde !
J'ai appelé mon dromadaire "Lucky"
On a goûté des gateaux tunisiens qui ressemblaient à nos "chocos" mais ceux ci étaient meilleurs !
A midi c'est ma maman qui a aidé à faire le repas
Elle  a épluché les pommes de terre et les pommes
Moi j'ai joué dans le sable en chaussette !
Avec Thibault on faisait des roulades
Mouphta et Medhi trouvaient ça drôle !
Ils nous donnaient des silex qu'ils trouvaient dans le sable
On en avait pleins !
Le soir, ils ont monté la tente en 5 minutes
J'adore faire des cabanes à la maison et celle là était parfaite !
C'est moi qui ait installé les tapis et les couvertures
Toute la soirée, je suis allé chercher du bois pour le feu et on a mangé du couscous
Mon frère faisait brûler un baton de bois et le taillait avec du silex
Il a adoré faire ça !
Un moment nous avons vu Mouphta faire sa prière en direction de la Mecque
Je l'ai regardé, ça faisait bizarre, on a pas fait de bruit
J'ai bien aimé quand Monsieur Galette faisait sauter la pate
Je pensais qu'elle serait tombée dans le sable !!! Mais non, il était très fort !
Le soir on a chanté et joué de la musique
Ma maman a donné des madeleines pour qu'ils goûtent les biscuits de chez nous
Ils ont aimé et ma maman leur a offet le paquet
Je pense que Medhi en a gardé pour ses trois enfants
On s'est couché et Thibault s'est endormi tout de suite mais pas moi
On entendait que les petits cris des dromadaires
Quand on s'est réveillés, mon papa nous a filmé...On faisait une drôle de tête !
Dur dur de dormir dans le sable quand même !
On a vu le lever du soleil et j'ai joué dans le sable avec mon frère Thibault
On a fait des courses dans les dunes
Ma maman a vu un scorpion et elle nous a appelé pour qu'on puisse le voir
On l'a vu de très près et mon papa a dit " Reculez vous, on est pas dans un zoo !!!"
Il a eu un peu peur mais Mouphta a dit que sa piqure n'était pas dangereuse !
A midi j'ai enfin aidé Medhi à préparer la pâte de la galette...
Nous sommes rentrés et Thibault a dit
"c'est dommage, j'aurai bien fait une nuit de plus !!"
 
A l'école, thibault et moi avons fait un exposé sur nos aventures !!
 
On a passé de belles vacances avec Medhi et Mouphta  

Tristan, 8 ans
Escapade saharienne 2 jours - octobre 2009

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La version de la maman

Notre méharée restera inoubliable...lorsque mon fils m'a dit "c'est dommage que l'on ne reste pas une nuit de plus..." j'ai été contente de mon choix !
Les chameliers ont été très gentils et avenants...........et monsieur galette (c'est comme ça que mes enfants l'ont surnommé) faisait des galettes délicieuses !
Bravo pour votre professionnalisme et "choukrane" aux bédouins.

La maman

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Annik - oct 2010

Tout le voyage était parfait du début à la fin, les 2 chameliers étaient serviables, sensibles, ils se sont mis en 4 pour nous, ce sont des gens plein d'amour et d'humilité, nous avons partagés une expériences intimes tous ensemble, chacun s'est enrichi dans une union
et un partage commun.

C'est exactement l'expérience que je recherchais.
Sentir ne faire qu'un avec l'immensité du désert en faisant partie intégrale du grand Tout. Être comme sur le toit du monde et ressentir la Puissance de l'univers qui s'infiltre en nous.
Cela m'a beaucoup apporté et à mon retour à la civilisation, mes yeux et mon regard ont changé, je prends la vie avec fluidité sans ajouter mes interférences et résistances mentales et enfin un lâcher prise général s'est installé en moi.

La traversée du Sahara est comme un grand pas apportant la connaissance du Soi intérieur.

Annik
Sables blancs - octobre 2010

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Michel - oct 2010

En effet, je suis revenu, quoique !

Vivre une semaine dans le Sahara impulse un rythme qui reste imprégné, au moins pour l’instant, dans la façon de ré-appréhender notre vie habituelle. Au delà du rythme, la gentillesse des Tunisiens qui nous accompagnaient, leur empressement à nous faire plaisir, leur simplicité, m'ont donné comme à chaque fois que je vais dans ce pays, envie d’y revenir.

Pour ce qui est du désert à proprement parler, il est un paradis de silence – ce qui me semble être un des derniers vrais luxe auquel l’être humain puisse aspirer. Je suis satisfait au delà de ce à quoi je m’attendais. Ma seule petite remarque est que nous aurions aimé passer un peu de temps à Sabria, pour que les chameliers nous fassent visiter leur village, présenter leurs proches peut-être. On ne passe pas impunément une semaine avec des être humains sans s’attacher (ou se détester), les au-revoir ont été un peu brutaux, c'est le seul regret.

L'hébergement : Très beau les chambres sous les palmiers ! Grand moment, la douche après une semaine et une petite bière juste après au bord de la piscine. Mais rien ne vaut la nuit à la belle étoile sous les couvertures en poils de chameau.

Les repas : Le pain dans le désert à une saveur tout à fait exceptionnelle, il est incroyable de constater avec quelle patience on attend qu'il soit cuit, sans aucune sensation de faim. Je ne parle même pas de la façon dont nous nous sommes délectés de ce même pain trempé dans l'huile d'olive, autour du feu etc etc... Pourvu que rien ne change !

Ce qui m' a plu : Je n'ai pas cherché à savoir combien de Km nous avons parcourus, partir tous les jours droit devant était sympa. Une petite préférence cependant pour les jours où il était prévu de rencontrer un puits, un palmier. Marcher pieds nus dans le sable pendant des heures est vraiment source de sensation de liberté

Quel prochain voyage je souhaiterais faire : le même, le faire avec des amis, les regarder s’émerveiller !

Michel
Sables blancs - octobre 2010

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